Les pratiques acceptées font l'objet de normes de formation reconnues (réglementaires ou universitaires) et sont souvent intégrées dans l'écosystème de santé. Elles ne comportent pas de risques ou de dérives dès lors où elles sont proposées par des praticiens dûment formés et diplômés. Pour être "adaptées", les pratiques "acceptées" doivent être dispensées dans le respect d'un ensemble de principes étiques accessibles dans le rapport A-MCA 2022 (ici)
Cette fiche d’information n’a pas de visée thérapeutique. Les pratiques s’inscrivent dans le champ du bien-être et ne peuvent pas guérir. Tout praticien est tenu de vous orienter vers un médecin lorsque les symptômes nécessitent un diagnostic ou lorsque le motif de consultation dépasse son champ de compétences. Attention, une même pratique peut-être acceptée, tolérée, rejetée selon un ensemble de critères définis dans le rapport AMCA 2022. Autrement dit, quelle que soit la pratique, il est recommandé de rester vigilant devant tout comportement ou discours inadapté.
Dans le cadre de mes études de pharmacie, je me suis orientée vers la filière « industrie » et j’ai eu l’opportunité de suivre un Master à l’université Paris Dauphine, sur l’évaluation médico-économique et l’accès au marché des produits de santé. Parallèlement et d’un point de vue strictement personnel, j’ai toujours été intéressée par les MCA, notamment l’ostéopathie, l’homéopathie, et j’ai également effectué un stage dans un laboratoire de cosmétiques, spécialisé dans les huiles essentielles. J’ai toujours nourri une grande curiosité par rapport à ces approches. Le déclencheur a été la présentation, lors d’une intervention publique, du livre de Véronique Suissa, Serge Guérin et du Dr Philippe Denormandie sur Les Médecines complémentaires et alternatives, pour ou contre, regards croisés sur la médecine de demain ? J’ai alors décidé, dans le cadre de ma thèse, de poser une problématique en lien avec ma formation pharmaceutique, et ma spécialisation en économie de la santé, afin de répondre à des questions portant sur le domaine des MCA. J’ai d’ailleurs complété ma formation et mon intérêt envers ces pratiques en réalisant le Diplôme d’Université Thérapies complémentaires : place en cancérologie et face aux maladies chroniques, de la faculté de médecine de Grenoble en 2020/2021.
Dans ma thèse « Quelle prise en charge future des médecines complémentaires et alternatives dans le cancer ? », je me suis interrogée sur la possibilité et la faisabilité du remboursement de certaines pratiques complémentaires et alternatives en oncologie, avec un focus sur l’acupuncture, la naturopathie et la sophrologie. J’ai choisi ce domaine, car le cancer est l’une des pathologies pour laquelle les patients font le plus appel aux MCA, et de nombreuses données sont disponibles.
Dans la médecine conventionnelle, nous disposons actuellement de thérapeutiques permettant, certes, de guérir des pathologies, mais pouvant générer des effets indésirables assez importants, dégradant la qualité de vie. Dans le champ de la médecine conventionnelle, les patients peuvent se retrouver isolés, puisqu’elle ne peut pas toujours apporter de réponses. Ils se tournent alors vers les MCA. Cette situation pose la question de savoir comment offrir une prise en charge globale et personnalisée au patient, ce qui sous-entend également une prise en charge financière.
Quelques financements existent déjà ; c’est le cas des prises en charge proposées par les praticiens hospitaliers. Des associations de patients offrent aussi des packages gratuitement ou en échange d’une cotisation, permettant d’accéder aux MCA. Certaines complémentaires couvrent une partie des frais générés par les MCA, tandis que des centres de soins comme l’Institut Raphaël à Paris ou le Centre Ressource à Aix-en-Provence, incluent les MCA dans le suivi des patients. Cependant, l’approche reste globalement très hétérogène et souvent soumise à condition. De même que le taux de remboursement est très mineur par rapport aux dépenses réalisées. Le principal financeur restant le patient lui-même, cela entraîne une inégalité d’accès aux pratiques.
Envisager le remboursement des MCA implique la réalisation d’essais cliniques, néanmoins, la démarche s’avère compliquée pour ces pratiques, en raison de l’absence de financement et de l’existence d’une part de subjectivité dans l’appréciation des résultats. Par ailleurs, dans le cas des médicaments, l’industrie pharmaceutique finance les essais pour avoir un accès autorisé au marché. Dans le cas des MCA, les pratiques sont déjà présentes sur le marché ; elles sont déjà financées par les usagers/patients, et ne font l’objet d’aucune demande particulière émanant des praticiens de MCA. Toutes ces raisons font qu’il y a moins d’intérêt pour les instances. Cependant, la réglementation risque d’évoluer – même si ce n’est pas voulu par tout le monde – du fait d’un risque de dérives de ces pratiques. De même que les nouvelles perspectives de financement au parcours de soins et non plus à l’acte, peuvent laisser entrevoir une possibilité d’y inclure les MCA, en se plaçant sur l’axe de l’amélioration de la qualité de vie du patient.
Même si le recours aux MCA est encore clivant, je pense toutefois que la situation est en train d’évoluer et que les professions médicales affichent un intérêt grandissant en réponse à celui de la population. Les praticiens doivent pouvoir répondre aux questions de leurs patients sur le sujet et, selon moi, il serait intéressant d’inclure, au sein de la formation initiale des étudiants en santé, des enseignements sur la place des thérapies complémentaires dans la prise en charge des pathologies chroniques, par exemple. Les praticiens doivent avoir conscience que les usagers sont vulnérables, leur approche vis-à-vis d’eux doit être adaptée lorsqu’il est question de MCA. Ils doivent connaître leur limite et toujours travailler en collaboration avec les autres professionnels de santé. Car les dérives peuvent vraiment causer du tort aux MCA.
Pratiques conventionnelles à visées de soins, rassemblant des méthodes validées par la Haute Autorité de Santé.
Cette fiche d’information n’a pas de visée thérapeutique. Les pratiques s’inscrivent dans le champ du bien-être et ne peuvent pas guérir. Tout praticien est tenu de vous orienter vers un médecin lorsque les symptômes nécessitent un diagnostic ou lorsque le motif de consultation dépasse son champ de compétences. Quelle que soit la pratique, il est recommandé de rester vigilant devant tout comportement ou discours inadapté.
Dans le cadre de mes études de pharmacie, je me suis orientée vers la filière « industrie » et j’ai eu l’opportunité de suivre un Master à l’université Paris Dauphine, sur l’évaluation médico-économique et l’accès au marché des produits de santé. Parallèlement et d’un point de vue strictement personnel, j’ai toujours été intéressée par les MCA, notamment l’ostéopathie, l’homéopathie, et j’ai également effectué un stage dans un laboratoire de cosmétiques, spécialisé dans les huiles essentielles. J’ai toujours nourri une grande curiosité par rapport à ces approches. Le déclencheur a été la présentation, lors d’une intervention publique, du livre de Véronique Suissa, Serge Guérin et du Dr Philippe Denormandie sur Les Médecines complémentaires et alternatives, pour ou contre, regards croisés sur la médecine de demain ? J’ai alors décidé, dans le cadre de ma thèse, de poser une problématique en lien avec ma formation pharmaceutique, et ma spécialisation en économie de la santé, afin de répondre à des questions portant sur le domaine des MCA. J’ai d’ailleurs complété ma formation et mon intérêt envers ces pratiques en réalisant le Diplôme d’Université Thérapies complémentaires : place en cancérologie et face aux maladies chroniques, de la faculté de médecine de Grenoble en 2020/2021.
Dans ma thèse « Quelle prise en charge future des médecines complémentaires et alternatives dans le cancer ? », je me suis interrogée sur la possibilité et la faisabilité du remboursement de certaines pratiques complémentaires et alternatives en oncologie, avec un focus sur l’acupuncture, la naturopathie et la sophrologie. J’ai choisi ce domaine, car le cancer est l’une des pathologies pour laquelle les patients font le plus appel aux MCA, et de nombreuses données sont disponibles.
Dans la médecine conventionnelle, nous disposons actuellement de thérapeutiques permettant, certes, de guérir des pathologies, mais pouvant générer des effets indésirables assez importants, dégradant la qualité de vie. Dans le champ de la médecine conventionnelle, les patients peuvent se retrouver isolés, puisqu’elle ne peut pas toujours apporter de réponses. Ils se tournent alors vers les MCA. Cette situation pose la question de savoir comment offrir une prise en charge globale et personnalisée au patient, ce qui sous-entend également une prise en charge financière.
Quelques financements existent déjà ; c’est le cas des prises en charge proposées par les praticiens hospitaliers. Des associations de patients offrent aussi des packages gratuitement ou en échange d’une cotisation, permettant d’accéder aux MCA. Certaines complémentaires couvrent une partie des frais générés par les MCA, tandis que des centres de soins comme l’Institut Raphaël à Paris ou le Centre Ressource à Aix-en-Provence, incluent les MCA dans le suivi des patients. Cependant, l’approche reste globalement très hétérogène et souvent soumise à condition. De même que le taux de remboursement est très mineur par rapport aux dépenses réalisées. Le principal financeur restant le patient lui-même, cela entraîne une inégalité d’accès aux pratiques.
Envisager le remboursement des MCA implique la réalisation d’essais cliniques, néanmoins, la démarche s’avère compliquée pour ces pratiques, en raison de l’absence de financement et de l’existence d’une part de subjectivité dans l’appréciation des résultats. Par ailleurs, dans le cas des médicaments, l’industrie pharmaceutique finance les essais pour avoir un accès autorisé au marché. Dans le cas des MCA, les pratiques sont déjà présentes sur le marché ; elles sont déjà financées par les usagers/patients, et ne font l’objet d’aucune demande particulière émanant des praticiens de MCA. Toutes ces raisons font qu’il y a moins d’intérêt pour les instances. Cependant, la réglementation risque d’évoluer – même si ce n’est pas voulu par tout le monde – du fait d’un risque de dérives de ces pratiques. De même que les nouvelles perspectives de financement au parcours de soins et non plus à l’acte, peuvent laisser entrevoir une possibilité d’y inclure les MCA, en se plaçant sur l’axe de l’amélioration de la qualité de vie du patient.
Même si le recours aux MCA est encore clivant, je pense toutefois que la situation est en train d’évoluer et que les professions médicales affichent un intérêt grandissant en réponse à celui de la population. Les praticiens doivent pouvoir répondre aux questions de leurs patients sur le sujet et, selon moi, il serait intéressant d’inclure, au sein de la formation initiale des étudiants en santé, des enseignements sur la place des thérapies complémentaires dans la prise en charge des pathologies chroniques, par exemple. Les praticiens doivent avoir conscience que les usagers sont vulnérables, leur approche vis-à-vis d’eux doit être adaptée lorsqu’il est question de MCA. Ils doivent connaître leur limite et toujours travailler en collaboration avec les autres professionnels de santé. Car les dérives peuvent vraiment causer du tort aux MCA.
Pratiques conventionnelles à visées de soins, rassemblant des méthodes validées par la Haute Autorité de Santé.
Cette fiche d’information n’a pas de visée thérapeutique. Les pratiques s’inscrivent dans le champ du bien-être et ne peuvent pas guérir. Tout praticien est tenu de vous orienter vers un médecin lorsque les symptômes nécessitent un diagnostic ou lorsque le motif de consultation dépasse son champ de compétences. Quelle que soit la pratique, il est recommandé de rester vigilant devant tout comportement ou discours inadapté.
Dans le cadre de mes études de pharmacie, je me suis orientée vers la filière « industrie » et j’ai eu l’opportunité de suivre un Master à l’université Paris Dauphine, sur l’évaluation médico-économique et l’accès au marché des produits de santé. Parallèlement et d’un point de vue strictement personnel, j’ai toujours été intéressée par les MCA, notamment l’ostéopathie, l’homéopathie, et j’ai également effectué un stage dans un laboratoire de cosmétiques, spécialisé dans les huiles essentielles. J’ai toujours nourri une grande curiosité par rapport à ces approches. Le déclencheur a été la présentation, lors d’une intervention publique, du livre de Véronique Suissa, Serge Guérin et du Dr Philippe Denormandie sur Les Médecines complémentaires et alternatives, pour ou contre, regards croisés sur la médecine de demain ? J’ai alors décidé, dans le cadre de ma thèse, de poser une problématique en lien avec ma formation pharmaceutique, et ma spécialisation en économie de la santé, afin de répondre à des questions portant sur le domaine des MCA. J’ai d’ailleurs complété ma formation et mon intérêt envers ces pratiques en réalisant le Diplôme d’Université Thérapies complémentaires : place en cancérologie et face aux maladies chroniques, de la faculté de médecine de Grenoble en 2020/2021.
Dans ma thèse « Quelle prise en charge future des médecines complémentaires et alternatives dans le cancer ? », je me suis interrogée sur la possibilité et la faisabilité du remboursement de certaines pratiques complémentaires et alternatives en oncologie, avec un focus sur l’acupuncture, la naturopathie et la sophrologie. J’ai choisi ce domaine, car le cancer est l’une des pathologies pour laquelle les patients font le plus appel aux MCA, et de nombreuses données sont disponibles.
Dans la médecine conventionnelle, nous disposons actuellement de thérapeutiques permettant, certes, de guérir des pathologies, mais pouvant générer des effets indésirables assez importants, dégradant la qualité de vie. Dans le champ de la médecine conventionnelle, les patients peuvent se retrouver isolés, puisqu’elle ne peut pas toujours apporter de réponses. Ils se tournent alors vers les MCA. Cette situation pose la question de savoir comment offrir une prise en charge globale et personnalisée au patient, ce qui sous-entend également une prise en charge financière.
Quelques financements existent déjà ; c’est le cas des prises en charge proposées par les praticiens hospitaliers. Des associations de patients offrent aussi des packages gratuitement ou en échange d’une cotisation, permettant d’accéder aux MCA. Certaines complémentaires couvrent une partie des frais générés par les MCA, tandis que des centres de soins comme l’Institut Raphaël à Paris ou le Centre Ressource à Aix-en-Provence, incluent les MCA dans le suivi des patients. Cependant, l’approche reste globalement très hétérogène et souvent soumise à condition. De même que le taux de remboursement est très mineur par rapport aux dépenses réalisées. Le principal financeur restant le patient lui-même, cela entraîne une inégalité d’accès aux pratiques.
Envisager le remboursement des MCA implique la réalisation d’essais cliniques, néanmoins, la démarche s’avère compliquée pour ces pratiques, en raison de l’absence de financement et de l’existence d’une part de subjectivité dans l’appréciation des résultats. Par ailleurs, dans le cas des médicaments, l’industrie pharmaceutique finance les essais pour avoir un accès autorisé au marché. Dans le cas des MCA, les pratiques sont déjà présentes sur le marché ; elles sont déjà financées par les usagers/patients, et ne font l’objet d’aucune demande particulière émanant des praticiens de MCA. Toutes ces raisons font qu’il y a moins d’intérêt pour les instances. Cependant, la réglementation risque d’évoluer – même si ce n’est pas voulu par tout le monde – du fait d’un risque de dérives de ces pratiques. De même que les nouvelles perspectives de financement au parcours de soins et non plus à l’acte, peuvent laisser entrevoir une possibilité d’y inclure les MCA, en se plaçant sur l’axe de l’amélioration de la qualité de vie du patient.
Même si le recours aux MCA est encore clivant, je pense toutefois que la situation est en train d’évoluer et que les professions médicales affichent un intérêt grandissant en réponse à celui de la population. Les praticiens doivent pouvoir répondre aux questions de leurs patients sur le sujet et, selon moi, il serait intéressant d’inclure, au sein de la formation initiale des étudiants en santé, des enseignements sur la place des thérapies complémentaires dans la prise en charge des pathologies chroniques, par exemple. Les praticiens doivent avoir conscience que les usagers sont vulnérables, leur approche vis-à-vis d’eux doit être adaptée lorsqu’il est question de MCA. Ils doivent connaître leur limite et toujours travailler en collaboration avec les autres professionnels de santé. Car les dérives peuvent vraiment causer du tort aux MCA.
Les pratiques tolérées ne font l'objet d'aucune norme de formation reconnue (réglementaire ou universitaire) et sont rarement intégrées dans l'écosystème de santé, sauf exception (ex. soutien spirituel en soins palliatifs). Elles ne sont pas dangereuses dès lors où elles sont proposées en complément des soins officiels par des praticiens suffisamment formés et compétents. Cependant, elles comportent des risques potentiels et des dérives involontaires du fait de l'absence de formations officielles. Pour ne pas présenter de risques, elles doivent être doivent être dispensées dans le respect d'un ensemble de principes éthiques accessibles dans le rapport A-MCA 2022 (ici).
Cette fiche d’information n’a pas de visée thérapeutique. Les pratiques s’inscrivent dans le champ du bien-être et ne peuvent pas guérir. Tout praticien est tenu de vous orienter vers un médecin lorsque les symptômes nécessitent un diagnostic ou lorsque le motif de consultation dépasse son champ de compétences. Attention, une même pratique peut-être acceptée, tolérée ou rejetée selon un ensemble de critères définis dans le rapport A-MCA 2022. Autrement dit, quelle que soit la pratique, il est recommandé de rester vigilant devant tout comportement ou discours inadapté.
Dans le cadre de mes études de pharmacie, je me suis orientée vers la filière « industrie » et j’ai eu l’opportunité de suivre un Master à l’université Paris Dauphine, sur l’évaluation médico-économique et l’accès au marché des produits de santé. Parallèlement et d’un point de vue strictement personnel, j’ai toujours été intéressée par les MCA, notamment l’ostéopathie, l’homéopathie, et j’ai également effectué un stage dans un laboratoire de cosmétiques, spécialisé dans les huiles essentielles. J’ai toujours nourri une grande curiosité par rapport à ces approches. Le déclencheur a été la présentation, lors d’une intervention publique, du livre de Véronique Suissa, Serge Guérin et du Dr Philippe Denormandie sur Les Médecines complémentaires et alternatives, pour ou contre, regards croisés sur la médecine de demain ? J’ai alors décidé, dans le cadre de ma thèse, de poser une problématique en lien avec ma formation pharmaceutique, et ma spécialisation en économie de la santé, afin de répondre à des questions portant sur le domaine des MCA. J’ai d’ailleurs complété ma formation et mon intérêt envers ces pratiques en réalisant le Diplôme d’Université Thérapies complémentaires : place en cancérologie et face aux maladies chroniques, de la faculté de médecine de Grenoble en 2020/2021.
Dans ma thèse « Quelle prise en charge future des médecines complémentaires et alternatives dans le cancer ? », je me suis interrogée sur la possibilité et la faisabilité du remboursement de certaines pratiques complémentaires et alternatives en oncologie, avec un focus sur l’acupuncture, la naturopathie et la sophrologie. J’ai choisi ce domaine, car le cancer est l’une des pathologies pour laquelle les patients font le plus appel aux MCA, et de nombreuses données sont disponibles.
Dans la médecine conventionnelle, nous disposons actuellement de thérapeutiques permettant, certes, de guérir des pathologies, mais pouvant générer des effets indésirables assez importants, dégradant la qualité de vie. Dans le champ de la médecine conventionnelle, les patients peuvent se retrouver isolés, puisqu’elle ne peut pas toujours apporter de réponses. Ils se tournent alors vers les MCA. Cette situation pose la question de savoir comment offrir une prise en charge globale et personnalisée au patient, ce qui sous-entend également une prise en charge financière.
Quelques financements existent déjà ; c’est le cas des prises en charge proposées par les praticiens hospitaliers. Des associations de patients offrent aussi des packages gratuitement ou en échange d’une cotisation, permettant d’accéder aux MCA. Certaines complémentaires couvrent une partie des frais générés par les MCA, tandis que des centres de soins comme l’Institut Raphaël à Paris ou le Centre Ressource à Aix-en-Provence, incluent les MCA dans le suivi des patients. Cependant, l’approche reste globalement très hétérogène et souvent soumise à condition. De même que le taux de remboursement est très mineur par rapport aux dépenses réalisées. Le principal financeur restant le patient lui-même, cela entraîne une inégalité d’accès aux pratiques.
Envisager le remboursement des MCA implique la réalisation d’essais cliniques, néanmoins, la démarche s’avère compliquée pour ces pratiques, en raison de l’absence de financement et de l’existence d’une part de subjectivité dans l’appréciation des résultats. Par ailleurs, dans le cas des médicaments, l’industrie pharmaceutique finance les essais pour avoir un accès autorisé au marché. Dans le cas des MCA, les pratiques sont déjà présentes sur le marché ; elles sont déjà financées par les usagers/patients, et ne font l’objet d’aucune demande particulière émanant des praticiens de MCA. Toutes ces raisons font qu’il y a moins d’intérêt pour les instances. Cependant, la réglementation risque d’évoluer – même si ce n’est pas voulu par tout le monde – du fait d’un risque de dérives de ces pratiques. De même que les nouvelles perspectives de financement au parcours de soins et non plus à l’acte, peuvent laisser entrevoir une possibilité d’y inclure les MCA, en se plaçant sur l’axe de l’amélioration de la qualité de vie du patient.
Même si le recours aux MCA est encore clivant, je pense toutefois que la situation est en train d’évoluer et que les professions médicales affichent un intérêt grandissant en réponse à celui de la population. Les praticiens doivent pouvoir répondre aux questions de leurs patients sur le sujet et, selon moi, il serait intéressant d’inclure, au sein de la formation initiale des étudiants en santé, des enseignements sur la place des thérapies complémentaires dans la prise en charge des pathologies chroniques, par exemple. Les praticiens doivent avoir conscience que les usagers sont vulnérables, leur approche vis-à-vis d’eux doit être adaptée lorsqu’il est question de MCA. Ils doivent connaître leur limite et toujours travailler en collaboration avec les autres professionnels de santé. Car les dérives peuvent vraiment causer du tort aux MCA.
Pratiques ne détenant pas de cadre, rarement intégrées et dont la formation n'est pas reconnue.
Dans le cadre de mes études de pharmacie, je me suis orientée vers la filière « industrie » et j’ai eu l’opportunité de suivre un Master à l’université Paris Dauphine, sur l’évaluation médico-économique et l’accès au marché des produits de santé. Parallèlement et d’un point de vue strictement personnel, j’ai toujours été intéressée par les MCA, notamment l’ostéopathie, l’homéopathie, et j’ai également effectué un stage dans un laboratoire de cosmétiques, spécialisé dans les huiles essentielles. J’ai toujours nourri une grande curiosité par rapport à ces approches. Le déclencheur a été la présentation, lors d’une intervention publique, du livre de Véronique Suissa, Serge Guérin et du Dr Philippe Denormandie sur Les Médecines complémentaires et alternatives, pour ou contre, regards croisés sur la médecine de demain ? J’ai alors décidé, dans le cadre de ma thèse, de poser une problématique en lien avec ma formation pharmaceutique, et ma spécialisation en économie de la santé, afin de répondre à des questions portant sur le domaine des MCA. J’ai d’ailleurs complété ma formation et mon intérêt envers ces pratiques en réalisant le Diplôme d’Université Thérapies complémentaires : place en cancérologie et face aux maladies chroniques, de la faculté de médecine de Grenoble en 2020/2021.
Dans ma thèse « Quelle prise en charge future des médecines complémentaires et alternatives dans le cancer ? », je me suis interrogée sur la possibilité et la faisabilité du remboursement de certaines pratiques complémentaires et alternatives en oncologie, avec un focus sur l’acupuncture, la naturopathie et la sophrologie. J’ai choisi ce domaine, car le cancer est l’une des pathologies pour laquelle les patients font le plus appel aux MCA, et de nombreuses données sont disponibles.
Dans la médecine conventionnelle, nous disposons actuellement de thérapeutiques permettant, certes, de guérir des pathologies, mais pouvant générer des effets indésirables assez importants, dégradant la qualité de vie. Dans le champ de la médecine conventionnelle, les patients peuvent se retrouver isolés, puisqu’elle ne peut pas toujours apporter de réponses. Ils se tournent alors vers les MCA. Cette situation pose la question de savoir comment offrir une prise en charge globale et personnalisée au patient, ce qui sous-entend également une prise en charge financière.
Quelques financements existent déjà ; c’est le cas des prises en charge proposées par les praticiens hospitaliers. Des associations de patients offrent aussi des packages gratuitement ou en échange d’une cotisation, permettant d’accéder aux MCA. Certaines complémentaires couvrent une partie des frais générés par les MCA, tandis que des centres de soins comme l’Institut Raphaël à Paris ou le Centre Ressource à Aix-en-Provence, incluent les MCA dans le suivi des patients. Cependant, l’approche reste globalement très hétérogène et souvent soumise à condition. De même que le taux de remboursement est très mineur par rapport aux dépenses réalisées. Le principal financeur restant le patient lui-même, cela entraîne une inégalité d’accès aux pratiques.
Envisager le remboursement des MCA implique la réalisation d’essais cliniques, néanmoins, la démarche s’avère compliquée pour ces pratiques, en raison de l’absence de financement et de l’existence d’une part de subjectivité dans l’appréciation des résultats. Par ailleurs, dans le cas des médicaments, l’industrie pharmaceutique finance les essais pour avoir un accès autorisé au marché. Dans le cas des MCA, les pratiques sont déjà présentes sur le marché ; elles sont déjà financées par les usagers/patients, et ne font l’objet d’aucune demande particulière émanant des praticiens de MCA. Toutes ces raisons font qu’il y a moins d’intérêt pour les instances. Cependant, la réglementation risque d’évoluer – même si ce n’est pas voulu par tout le monde – du fait d’un risque de dérives de ces pratiques. De même que les nouvelles perspectives de financement au parcours de soins et non plus à l’acte, peuvent laisser entrevoir une possibilité d’y inclure les MCA, en se plaçant sur l’axe de l’amélioration de la qualité de vie du patient.
Même si le recours aux MCA est encore clivant, je pense toutefois que la situation est en train d’évoluer et que les professions médicales affichent un intérêt grandissant en réponse à celui de la population. Les praticiens doivent pouvoir répondre aux questions de leurs patients sur le sujet et, selon moi, il serait intéressant d’inclure, au sein de la formation initiale des étudiants en santé, des enseignements sur la place des thérapies complémentaires dans la prise en charge des pathologies chroniques, par exemple. Les praticiens doivent avoir conscience que les usagers sont vulnérables, leur approche vis-à-vis d’eux doit être adaptée lorsqu’il est question de MCA. Ils doivent connaître leur limite et toujours travailler en collaboration avec les autres professionnels de santé. Car les dérives peuvent vraiment causer du tort aux MCA.
Pauline GILLES
Consultante dans un cabinet de conseil pour l’industrie pharmaceutique
Pharmacien de formation, le Dr Pauline GILLES est consultante dans un cabinet de conseil pour l’industrie pharmaceutique. Elle s’intéresse de près aux médecines complémentaires et alternatives (MCA), sa thèse d’exercice étant d’ailleurs consacrée à la prise en charge des MCA dans le cancer. Éclairage.
Dans le cadre de mes études de pharmacie, je me suis orientée vers la filière « industrie » et j’ai eu l’opportunité de suivre un Master à l’université Paris Dauphine, sur l’évaluation médico-économique et l’accès au marché des produits de santé. Parallèlement et d’un point de vue strictement personnel, j’ai toujours été intéressée par les MCA, notamment l’ostéopathie, l’homéopathie, et j’ai également effectué un stage dans un laboratoire de cosmétiques, spécialisé dans les huiles essentielles. J’ai toujours nourri une grande curiosité par rapport à ces approches. Le déclencheur a été la présentation, lors d’une intervention publique, du livre de Véronique Suissa, Serge Guérin et du Dr Philippe Denormandie sur Les Médecines complémentaires et alternatives, pour ou contre, regards croisés sur la médecine de demain ? J’ai alors décidé, dans le cadre de ma thèse, de poser une problématique en lien avec ma formation pharmaceutique, et ma spécialisation en économie de la santé, afin de répondre à des questions portant sur le domaine des MCA. J’ai d’ailleurs complété ma formation et mon intérêt envers ces pratiques en réalisant le Diplôme d’Université Thérapies complémentaires : place en cancérologie et face aux maladies chroniques, de la faculté de médecine de Grenoble en 2020/2021.
Dans ma thèse « Quelle prise en charge future des médecines complémentaires et alternatives dans le cancer ? », je me suis interrogée sur la possibilité et la faisabilité du remboursement de certaines pratiques complémentaires et alternatives en oncologie, avec un focus sur l’acupuncture, la naturopathie et la sophrologie. J’ai choisi ce domaine, car le cancer est l’une des pathologies pour laquelle les patients font le plus appel aux MCA, et de nombreuses données sont disponibles.
Dans la médecine conventionnelle, nous disposons actuellement de thérapeutiques permettant, certes, de guérir des pathologies, mais pouvant générer des effets indésirables assez importants, dégradant la qualité de vie. Dans le champ de la médecine conventionnelle, les patients peuvent se retrouver isolés, puisqu’elle ne peut pas toujours apporter de réponses. Ils se tournent alors vers les MCA. Cette situation pose la question de savoir comment offrir une prise en charge globale et personnalisée au patient, ce qui sous-entend également une prise en charge financière.
Quelques financements existent déjà ; c’est le cas des prises en charge proposées par les praticiens hospitaliers. Des associations de patients offrent aussi des packages gratuitement ou en échange d’une cotisation, permettant d’accéder aux MCA. Certaines complémentaires couvrent une partie des frais générés par les MCA, tandis que des centres de soins comme l’Institut Raphaël à Paris ou le Centre Ressource à Aix-en-Provence, incluent les MCA dans le suivi des patients. Cependant, l’approche reste globalement très hétérogène et souvent soumise à condition. De même que le taux de remboursement est très mineur par rapport aux dépenses réalisées. Le principal financeur restant le patient lui-même, cela entraîne une inégalité d’accès aux pratiques.
Envisager le remboursement des MCA implique la réalisation d’essais cliniques, néanmoins, la démarche s’avère compliquée pour ces pratiques, en raison de l’absence de financement et de l’existence d’une part de subjectivité dans l’appréciation des résultats. Par ailleurs, dans le cas des médicaments, l’industrie pharmaceutique finance les essais pour avoir un accès autorisé au marché. Dans le cas des MCA, les pratiques sont déjà présentes sur le marché ; elles sont déjà financées par les usagers/patients, et ne font l’objet d’aucune demande particulière émanant des praticiens de MCA. Toutes ces raisons font qu’il y a moins d’intérêt pour les instances. Cependant, la réglementation risque d’évoluer – même si ce n’est pas voulu par tout le monde – du fait d’un risque de dérives de ces pratiques. De même que les nouvelles perspectives de financement au parcours de soins et non plus à l’acte, peuvent laisser entrevoir une possibilité d’y inclure les MCA, en se plaçant sur l’axe de l’amélioration de la qualité de vie du patient.
Même si le recours aux MCA est encore clivant, je pense toutefois que la situation est en train d’évoluer et que les professions médicales affichent un intérêt grandissant en réponse à celui de la population. Les praticiens doivent pouvoir répondre aux questions de leurs patients sur le sujet et, selon moi, il serait intéressant d’inclure, au sein de la formation initiale des étudiants en santé, des enseignements sur la place des thérapies complémentaires dans la prise en charge des pathologies chroniques, par exemple. Les praticiens doivent avoir conscience que les usagers sont vulnérables, leur approche vis-à-vis d’eux doit être adaptée lorsqu’il est question de MCA. Ils doivent connaître leur limite et toujours travailler en collaboration avec les autres professionnels de santé. Car les dérives peuvent vraiment causer du tort aux MCA.