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Fiches pratiques
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Fiche pratique
Pratique acceptée

François-Michel LAMBERT : "Il faut replacer le patient dans son milieu socioculturel et environnemental"

Les pratiques acceptées font l'objet de normes de formation reconnues (réglementaires ou universitaires) et sont souvent intégrées dans l'écosystème de santé. Elles ne comportent pas de risques ou de dérives dès lors où elles sont proposées par des praticiens dûment formés et diplômés. Pour être "adaptées", les pratiques "acceptées" doivent être dispensées dans le respect d'un ensemble de principes étiques accessibles dans le rapport A-MCA 2022 (ici)

Pratiques pour lesquelles il existe des formations reconnues
• Formation réglementaire ou Universitaire
• Pas de risques
• Pas de dérives
Cette fiche d’information n’a pas de visée thérapeutique. Les pratiques s’inscrivent dans le champ du bien-être et ne peuvent pas guérir. Tout praticien est tenu de vous orienter vers un médecin lorsque les symptômes nécessitent un diagnostic ou lorsque le motif de consultation dépasse son champ de compétences. Attention, une même pratique peut-être acceptée, tolérée, rejetée selon un ensemble de critères définis dans le rapport AMCA 2022. Autrement dit, quelle que soit la pratique, il est recommandé de rester vigilant devant tout comportement ou discours inadapté.

Vous avez rejoint l’A-MCA en tant qu’expert. Pourquoi ce choix ?

C’est important pour moi, car j’ai un attrait pour les médecines alternatives et complémentaires qui me vient de ma culture cubaine [François-Michel Lambert est franco-cubain, NDLR]. J’ai des relations assez fortes avec mon pays de naissance, qui a, du fait de son histoire, adopté une stratégie totalement différente des autres pays, notamment occidentaux, pour se développer. En raison du blocus américain, le pays a rencontré des difficultés d’accès aux médicaments ou encore aux innovations technologiques, particulièrement dans le domaine médical. Rappelons les quatre piliers de la Révolution de 1959 : le logement, l’alimentation, l’éducation gratuite et la santé pour tous. De ce fait, Fidel Castro a lancé des formations très larges dans le domaine sanitaire, grâce à sa stratégie d’éducation pour tous justement. Aujourd’hui, nous constatons que le pays n’a certes pas eu les mêmes moyens que le monde occidental, mais la puissance des sciences humaines est bien présente et les résultats sont probants : le taux de vieillissement en bonne santé de la population est équivalent à celui de la France, le taux de mortalité infantile est parmi les plus bas au monde.

Comment cela s’explique-t-il selon vous ?

Le pays a adopté une approche de médecine endémique. Cuba est une île sur laquelle la biodiversité est très riche, davantage prolifique que sur le continent. Les Taïnos, les Indiens de l’île, ont appris à s’en servir et ont développé une démarche qui ne rentre pas dans les canons de la médecine occidentale, et dont les résultats sont fabuleux. Elle consiste à rechercher les solutions aux problèmes médicaux en tenant compte des produits naturels locaux. Aujourd’hui, cela a perduré, d’autant plus que les Cubains ne peuvent pas, du fait du blocus américain empêchant le pays d’accéder aux technologies occidentales, développer la recherche scientifique de la même manière que le reste du monde. Elle s’est donc fortement développée par un recours aux produits de la nature, parfois proche de l’homéopathie, par une approche spécifique humaine, la médecine intégrative.

Comment l’adapter à la France ?

Nous devons ouvrir un champ de débats positifs autour des MCA, de l’homéopathie à la médecine intégrative. Je suis dans l’incapacité de dire que l’homéopathie offre des résultats scientifiques probants. En revanche, des animaux sont soignés par homéopathie et cela marche. La problématique se pose d’ailleurs avec le cannabis. Il s’agit d’une plante très complexe, très variable dans ses composants. Comme toutes les plantes, elle a des bénéfices et des inconvénients. Il faut en tenir compte. En France, une expérimentation a débuté en début d’année 2021 sur l’usage du cannabis thérapeutique. Mais selon moi, elle est mal menée, car des maladies sont exclues de la prise en charge et il est exigé des patients de respecter des obligations contraignantes comme ne pas conduire, ce qui réduit le nombre de candidats. Forcément, l’expérimentation va avoir des limites dans ses résultats et sera plus longue.

Aujourd’hui la médecine intégrative est peu abordée et je pense que nous n’avons pas suffisamment travaillé sur le sujet. Or, si l’on prend l’exemple de la Corse, cette approche pourrait tout à fait y être appliquée. Peut-être que dans cette région dotée d’une culture particulière, d’une alimentation spécifique et d’une nature qui lui est propre, il serait opportun de développer une approche intégrative, replacer le patient dans son milieu socio-culturel et environnemental, plutôt que de vouloir calquer la prise en charge à celle développée sur le continent. Mais en France, il est difficile d’aborder le sujet. De nombreux amalgames sont faits. Pourtant, on ne peut nier à la médecine intégrative sa valeur ajoutée qui est d’adapter les soins à la personne et à son environnement. Néanmoins, je pense que ces approches doivent être encadrées pour créer de la confiance et mettre en place un accompagnement. Cela passe par le dialogue, la recherche et la confiance partagée pour voir comment avancer tous ensemble. Tous ces débats sur les MCA méritent d’être ouverts et la recherche, d’être approfondie.

Rédigé par l’A-MCA

Fiche pratique

François-Michel LAMBERT : "Il faut replacer le patient dans son milieu socioculturel et environnemental"

Pratiques conventionnelles à visées de soins, rassemblant des méthodes validées par la Haute Autorité de Santé.

Pratiques validées par la Haute Autorité de Santé (HAS) :
• Délimitées par la HAS
• Professionnalisées
• Pleinement intégrées
• Sans risques
Cette fiche d’information n’a pas de visée thérapeutique. Les pratiques s’inscrivent dans le champ du bien-être et ne peuvent pas guérir. Tout praticien est tenu de vous orienter vers un médecin lorsque les symptômes nécessitent un diagnostic ou lorsque le motif de consultation dépasse son champ de compétences. Quelle que soit la pratique, il est recommandé de rester vigilant devant tout comportement ou discours inadapté.

Vous avez rejoint l’A-MCA en tant qu’expert. Pourquoi ce choix ?

C’est important pour moi, car j’ai un attrait pour les médecines alternatives et complémentaires qui me vient de ma culture cubaine [François-Michel Lambert est franco-cubain, NDLR]. J’ai des relations assez fortes avec mon pays de naissance, qui a, du fait de son histoire, adopté une stratégie totalement différente des autres pays, notamment occidentaux, pour se développer. En raison du blocus américain, le pays a rencontré des difficultés d’accès aux médicaments ou encore aux innovations technologiques, particulièrement dans le domaine médical. Rappelons les quatre piliers de la Révolution de 1959 : le logement, l’alimentation, l’éducation gratuite et la santé pour tous. De ce fait, Fidel Castro a lancé des formations très larges dans le domaine sanitaire, grâce à sa stratégie d’éducation pour tous justement. Aujourd’hui, nous constatons que le pays n’a certes pas eu les mêmes moyens que le monde occidental, mais la puissance des sciences humaines est bien présente et les résultats sont probants : le taux de vieillissement en bonne santé de la population est équivalent à celui de la France, le taux de mortalité infantile est parmi les plus bas au monde.

Comment cela s’explique-t-il selon vous ?

Le pays a adopté une approche de médecine endémique. Cuba est une île sur laquelle la biodiversité est très riche, davantage prolifique que sur le continent. Les Taïnos, les Indiens de l’île, ont appris à s’en servir et ont développé une démarche qui ne rentre pas dans les canons de la médecine occidentale, et dont les résultats sont fabuleux. Elle consiste à rechercher les solutions aux problèmes médicaux en tenant compte des produits naturels locaux. Aujourd’hui, cela a perduré, d’autant plus que les Cubains ne peuvent pas, du fait du blocus américain empêchant le pays d’accéder aux technologies occidentales, développer la recherche scientifique de la même manière que le reste du monde. Elle s’est donc fortement développée par un recours aux produits de la nature, parfois proche de l’homéopathie, par une approche spécifique humaine, la médecine intégrative.

Comment l’adapter à la France ?

Nous devons ouvrir un champ de débats positifs autour des MCA, de l’homéopathie à la médecine intégrative. Je suis dans l’incapacité de dire que l’homéopathie offre des résultats scientifiques probants. En revanche, des animaux sont soignés par homéopathie et cela marche. La problématique se pose d’ailleurs avec le cannabis. Il s’agit d’une plante très complexe, très variable dans ses composants. Comme toutes les plantes, elle a des bénéfices et des inconvénients. Il faut en tenir compte. En France, une expérimentation a débuté en début d’année 2021 sur l’usage du cannabis thérapeutique. Mais selon moi, elle est mal menée, car des maladies sont exclues de la prise en charge et il est exigé des patients de respecter des obligations contraignantes comme ne pas conduire, ce qui réduit le nombre de candidats. Forcément, l’expérimentation va avoir des limites dans ses résultats et sera plus longue.

Aujourd’hui la médecine intégrative est peu abordée et je pense que nous n’avons pas suffisamment travaillé sur le sujet. Or, si l’on prend l’exemple de la Corse, cette approche pourrait tout à fait y être appliquée. Peut-être que dans cette région dotée d’une culture particulière, d’une alimentation spécifique et d’une nature qui lui est propre, il serait opportun de développer une approche intégrative, replacer le patient dans son milieu socio-culturel et environnemental, plutôt que de vouloir calquer la prise en charge à celle développée sur le continent. Mais en France, il est difficile d’aborder le sujet. De nombreux amalgames sont faits. Pourtant, on ne peut nier à la médecine intégrative sa valeur ajoutée qui est d’adapter les soins à la personne et à son environnement. Néanmoins, je pense que ces approches doivent être encadrées pour créer de la confiance et mettre en place un accompagnement. Cela passe par le dialogue, la recherche et la confiance partagée pour voir comment avancer tous ensemble. Tous ces débats sur les MCA méritent d’être ouverts et la recherche, d’être approfondie.

Rédigé par l’A-MCA

Fiche pratique
Pratique recommandée

François-Michel LAMBERT : "Il faut replacer le patient dans son milieu socioculturel et environnemental"

Pratiques conventionnelles à visées de soins, rassemblant des méthodes validées par la Haute Autorité de Santé.

Pratiques validées par la Haute Autorité de Santé (HAS) :
• Délimitées par la HAS
• Professionnalisées
• Pleinement intégrées
• Sans risques
Cette fiche d’information n’a pas de visée thérapeutique. Les pratiques s’inscrivent dans le champ du bien-être et ne peuvent pas guérir. Tout praticien est tenu de vous orienter vers un médecin lorsque les symptômes nécessitent un diagnostic ou lorsque le motif de consultation dépasse son champ de compétences. Quelle que soit la pratique, il est recommandé de rester vigilant devant tout comportement ou discours inadapté.

Vous avez rejoint l’A-MCA en tant qu’expert. Pourquoi ce choix ?

C’est important pour moi, car j’ai un attrait pour les médecines alternatives et complémentaires qui me vient de ma culture cubaine [François-Michel Lambert est franco-cubain, NDLR]. J’ai des relations assez fortes avec mon pays de naissance, qui a, du fait de son histoire, adopté une stratégie totalement différente des autres pays, notamment occidentaux, pour se développer. En raison du blocus américain, le pays a rencontré des difficultés d’accès aux médicaments ou encore aux innovations technologiques, particulièrement dans le domaine médical. Rappelons les quatre piliers de la Révolution de 1959 : le logement, l’alimentation, l’éducation gratuite et la santé pour tous. De ce fait, Fidel Castro a lancé des formations très larges dans le domaine sanitaire, grâce à sa stratégie d’éducation pour tous justement. Aujourd’hui, nous constatons que le pays n’a certes pas eu les mêmes moyens que le monde occidental, mais la puissance des sciences humaines est bien présente et les résultats sont probants : le taux de vieillissement en bonne santé de la population est équivalent à celui de la France, le taux de mortalité infantile est parmi les plus bas au monde.

Comment cela s’explique-t-il selon vous ?

Le pays a adopté une approche de médecine endémique. Cuba est une île sur laquelle la biodiversité est très riche, davantage prolifique que sur le continent. Les Taïnos, les Indiens de l’île, ont appris à s’en servir et ont développé une démarche qui ne rentre pas dans les canons de la médecine occidentale, et dont les résultats sont fabuleux. Elle consiste à rechercher les solutions aux problèmes médicaux en tenant compte des produits naturels locaux. Aujourd’hui, cela a perduré, d’autant plus que les Cubains ne peuvent pas, du fait du blocus américain empêchant le pays d’accéder aux technologies occidentales, développer la recherche scientifique de la même manière que le reste du monde. Elle s’est donc fortement développée par un recours aux produits de la nature, parfois proche de l’homéopathie, par une approche spécifique humaine, la médecine intégrative.

Comment l’adapter à la France ?

Nous devons ouvrir un champ de débats positifs autour des MCA, de l’homéopathie à la médecine intégrative. Je suis dans l’incapacité de dire que l’homéopathie offre des résultats scientifiques probants. En revanche, des animaux sont soignés par homéopathie et cela marche. La problématique se pose d’ailleurs avec le cannabis. Il s’agit d’une plante très complexe, très variable dans ses composants. Comme toutes les plantes, elle a des bénéfices et des inconvénients. Il faut en tenir compte. En France, une expérimentation a débuté en début d’année 2021 sur l’usage du cannabis thérapeutique. Mais selon moi, elle est mal menée, car des maladies sont exclues de la prise en charge et il est exigé des patients de respecter des obligations contraignantes comme ne pas conduire, ce qui réduit le nombre de candidats. Forcément, l’expérimentation va avoir des limites dans ses résultats et sera plus longue.

Aujourd’hui la médecine intégrative est peu abordée et je pense que nous n’avons pas suffisamment travaillé sur le sujet. Or, si l’on prend l’exemple de la Corse, cette approche pourrait tout à fait y être appliquée. Peut-être que dans cette région dotée d’une culture particulière, d’une alimentation spécifique et d’une nature qui lui est propre, il serait opportun de développer une approche intégrative, replacer le patient dans son milieu socio-culturel et environnemental, plutôt que de vouloir calquer la prise en charge à celle développée sur le continent. Mais en France, il est difficile d’aborder le sujet. De nombreux amalgames sont faits. Pourtant, on ne peut nier à la médecine intégrative sa valeur ajoutée qui est d’adapter les soins à la personne et à son environnement. Néanmoins, je pense que ces approches doivent être encadrées pour créer de la confiance et mettre en place un accompagnement. Cela passe par le dialogue, la recherche et la confiance partagée pour voir comment avancer tous ensemble. Tous ces débats sur les MCA méritent d’être ouverts et la recherche, d’être approfondie.

Rédigé par l’A-MCA

Fiche pratique
Pratique Tolérée

François-Michel LAMBERT : "Il faut replacer le patient dans son milieu socioculturel et environnemental"

Les pratiques tolérées ne font l'objet d'aucune norme de formation reconnue (réglementaire ou universitaire) et sont rarement intégrées dans l'écosystème de santé, sauf exception (ex. soutien spirituel en soins palliatifs). Elles ne sont pas dangereuses dès lors où elles sont proposées en complément des soins officiels par des praticiens suffisamment formés et compétents. Cependant, elles comportent des risques potentiels et des dérives involontaires du fait de l'absence de formations officielles. Pour ne pas présenter de risques, elles doivent être doivent être dispensées dans le respect d'un ensemble de principes éthiques accessibles dans le rapport A-MCA 2022 (ici). 

Pratiques pour lesquelles il n'existe aucune formation reconnue
• Pas de formation réglementaire ou universitaire
• Risques potentiels
• Dérives involontaires possibles
Cette fiche d’information n’a pas de visée thérapeutique. Les pratiques s’inscrivent dans le champ du bien-être et ne peuvent pas guérir. Tout praticien est tenu de vous orienter vers un médecin lorsque les symptômes nécessitent un diagnostic ou lorsque le motif de consultation dépasse son champ de compétences. Attention, une même pratique peut-être acceptée, tolérée ou rejetée selon un ensemble de critères définis dans le rapport A-MCA 2022. Autrement dit, quelle que soit la pratique, il est recommandé de rester vigilant devant tout comportement ou discours inadapté.

Vous avez rejoint l’A-MCA en tant qu’expert. Pourquoi ce choix ?

C’est important pour moi, car j’ai un attrait pour les médecines alternatives et complémentaires qui me vient de ma culture cubaine [François-Michel Lambert est franco-cubain, NDLR]. J’ai des relations assez fortes avec mon pays de naissance, qui a, du fait de son histoire, adopté une stratégie totalement différente des autres pays, notamment occidentaux, pour se développer. En raison du blocus américain, le pays a rencontré des difficultés d’accès aux médicaments ou encore aux innovations technologiques, particulièrement dans le domaine médical. Rappelons les quatre piliers de la Révolution de 1959 : le logement, l’alimentation, l’éducation gratuite et la santé pour tous. De ce fait, Fidel Castro a lancé des formations très larges dans le domaine sanitaire, grâce à sa stratégie d’éducation pour tous justement. Aujourd’hui, nous constatons que le pays n’a certes pas eu les mêmes moyens que le monde occidental, mais la puissance des sciences humaines est bien présente et les résultats sont probants : le taux de vieillissement en bonne santé de la population est équivalent à celui de la France, le taux de mortalité infantile est parmi les plus bas au monde.

Comment cela s’explique-t-il selon vous ?

Le pays a adopté une approche de médecine endémique. Cuba est une île sur laquelle la biodiversité est très riche, davantage prolifique que sur le continent. Les Taïnos, les Indiens de l’île, ont appris à s’en servir et ont développé une démarche qui ne rentre pas dans les canons de la médecine occidentale, et dont les résultats sont fabuleux. Elle consiste à rechercher les solutions aux problèmes médicaux en tenant compte des produits naturels locaux. Aujourd’hui, cela a perduré, d’autant plus que les Cubains ne peuvent pas, du fait du blocus américain empêchant le pays d’accéder aux technologies occidentales, développer la recherche scientifique de la même manière que le reste du monde. Elle s’est donc fortement développée par un recours aux produits de la nature, parfois proche de l’homéopathie, par une approche spécifique humaine, la médecine intégrative.

Comment l’adapter à la France ?

Nous devons ouvrir un champ de débats positifs autour des MCA, de l’homéopathie à la médecine intégrative. Je suis dans l’incapacité de dire que l’homéopathie offre des résultats scientifiques probants. En revanche, des animaux sont soignés par homéopathie et cela marche. La problématique se pose d’ailleurs avec le cannabis. Il s’agit d’une plante très complexe, très variable dans ses composants. Comme toutes les plantes, elle a des bénéfices et des inconvénients. Il faut en tenir compte. En France, une expérimentation a débuté en début d’année 2021 sur l’usage du cannabis thérapeutique. Mais selon moi, elle est mal menée, car des maladies sont exclues de la prise en charge et il est exigé des patients de respecter des obligations contraignantes comme ne pas conduire, ce qui réduit le nombre de candidats. Forcément, l’expérimentation va avoir des limites dans ses résultats et sera plus longue.

Aujourd’hui la médecine intégrative est peu abordée et je pense que nous n’avons pas suffisamment travaillé sur le sujet. Or, si l’on prend l’exemple de la Corse, cette approche pourrait tout à fait y être appliquée. Peut-être que dans cette région dotée d’une culture particulière, d’une alimentation spécifique et d’une nature qui lui est propre, il serait opportun de développer une approche intégrative, replacer le patient dans son milieu socio-culturel et environnemental, plutôt que de vouloir calquer la prise en charge à celle développée sur le continent. Mais en France, il est difficile d’aborder le sujet. De nombreux amalgames sont faits. Pourtant, on ne peut nier à la médecine intégrative sa valeur ajoutée qui est d’adapter les soins à la personne et à son environnement. Néanmoins, je pense que ces approches doivent être encadrées pour créer de la confiance et mettre en place un accompagnement. Cela passe par le dialogue, la recherche et la confiance partagée pour voir comment avancer tous ensemble. Tous ces débats sur les MCA méritent d’être ouverts et la recherche, d’être approfondie.

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Fiche pratique
Pratique rejetée

François-Michel LAMBERT : "Il faut replacer le patient dans son milieu socioculturel et environnemental"

Pratiques ne détenant pas de cadre, rarement intégrées et dont la formation n'est pas reconnue.

Pratiques ne détenant pas de cadre et rarement intégrées.
• La formation n'est pas reconnue
• Il existe des risques
• Les dérives sont involontaires

Vous avez rejoint l’A-MCA en tant qu’expert. Pourquoi ce choix ?

C’est important pour moi, car j’ai un attrait pour les médecines alternatives et complémentaires qui me vient de ma culture cubaine [François-Michel Lambert est franco-cubain, NDLR]. J’ai des relations assez fortes avec mon pays de naissance, qui a, du fait de son histoire, adopté une stratégie totalement différente des autres pays, notamment occidentaux, pour se développer. En raison du blocus américain, le pays a rencontré des difficultés d’accès aux médicaments ou encore aux innovations technologiques, particulièrement dans le domaine médical. Rappelons les quatre piliers de la Révolution de 1959 : le logement, l’alimentation, l’éducation gratuite et la santé pour tous. De ce fait, Fidel Castro a lancé des formations très larges dans le domaine sanitaire, grâce à sa stratégie d’éducation pour tous justement. Aujourd’hui, nous constatons que le pays n’a certes pas eu les mêmes moyens que le monde occidental, mais la puissance des sciences humaines est bien présente et les résultats sont probants : le taux de vieillissement en bonne santé de la population est équivalent à celui de la France, le taux de mortalité infantile est parmi les plus bas au monde.

Comment cela s’explique-t-il selon vous ?

Le pays a adopté une approche de médecine endémique. Cuba est une île sur laquelle la biodiversité est très riche, davantage prolifique que sur le continent. Les Taïnos, les Indiens de l’île, ont appris à s’en servir et ont développé une démarche qui ne rentre pas dans les canons de la médecine occidentale, et dont les résultats sont fabuleux. Elle consiste à rechercher les solutions aux problèmes médicaux en tenant compte des produits naturels locaux. Aujourd’hui, cela a perduré, d’autant plus que les Cubains ne peuvent pas, du fait du blocus américain empêchant le pays d’accéder aux technologies occidentales, développer la recherche scientifique de la même manière que le reste du monde. Elle s’est donc fortement développée par un recours aux produits de la nature, parfois proche de l’homéopathie, par une approche spécifique humaine, la médecine intégrative.

Comment l’adapter à la France ?

Nous devons ouvrir un champ de débats positifs autour des MCA, de l’homéopathie à la médecine intégrative. Je suis dans l’incapacité de dire que l’homéopathie offre des résultats scientifiques probants. En revanche, des animaux sont soignés par homéopathie et cela marche. La problématique se pose d’ailleurs avec le cannabis. Il s’agit d’une plante très complexe, très variable dans ses composants. Comme toutes les plantes, elle a des bénéfices et des inconvénients. Il faut en tenir compte. En France, une expérimentation a débuté en début d’année 2021 sur l’usage du cannabis thérapeutique. Mais selon moi, elle est mal menée, car des maladies sont exclues de la prise en charge et il est exigé des patients de respecter des obligations contraignantes comme ne pas conduire, ce qui réduit le nombre de candidats. Forcément, l’expérimentation va avoir des limites dans ses résultats et sera plus longue.

Aujourd’hui la médecine intégrative est peu abordée et je pense que nous n’avons pas suffisamment travaillé sur le sujet. Or, si l’on prend l’exemple de la Corse, cette approche pourrait tout à fait y être appliquée. Peut-être que dans cette région dotée d’une culture particulière, d’une alimentation spécifique et d’une nature qui lui est propre, il serait opportun de développer une approche intégrative, replacer le patient dans son milieu socio-culturel et environnemental, plutôt que de vouloir calquer la prise en charge à celle développée sur le continent. Mais en France, il est difficile d’aborder le sujet. De nombreux amalgames sont faits. Pourtant, on ne peut nier à la médecine intégrative sa valeur ajoutée qui est d’adapter les soins à la personne et à son environnement. Néanmoins, je pense que ces approches doivent être encadrées pour créer de la confiance et mettre en place un accompagnement. Cela passe par le dialogue, la recherche et la confiance partagée pour voir comment avancer tous ensemble. Tous ces débats sur les MCA méritent d’être ouverts et la recherche, d’être approfondie.

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Bientôt, plus d'information sur cette pratique.

François-Michel LAMBERT : "Il faut replacer le patient dans son milieu socioculturel et environnemental"

François-Michel LAMBERT

Député du groupe Libertés et Territoires (Bouches-du-Rhône) Expert politique A-MCA

Temps de lecture :
Lieu :
5min
Date de publication / évènement :
1/9/21
Catégorie :
Paroles d'élus

Expert au sein de l’A-MCA, François-Michel Lambert, député du groupe Libertés et Territoires (Bouches-du-Rhône), revient sur les origines de son engagement pour la médecine intégrative. Selon lui, la recherche dans le domaine des médecines alternatives et complémentaires doit être approfondie.

Vous avez rejoint l’A-MCA en tant qu’expert. Pourquoi ce choix ?

C’est important pour moi, car j’ai un attrait pour les médecines alternatives et complémentaires qui me vient de ma culture cubaine [François-Michel Lambert est franco-cubain, NDLR]. J’ai des relations assez fortes avec mon pays de naissance, qui a, du fait de son histoire, adopté une stratégie totalement différente des autres pays, notamment occidentaux, pour se développer. En raison du blocus américain, le pays a rencontré des difficultés d’accès aux médicaments ou encore aux innovations technologiques, particulièrement dans le domaine médical. Rappelons les quatre piliers de la Révolution de 1959 : le logement, l’alimentation, l’éducation gratuite et la santé pour tous. De ce fait, Fidel Castro a lancé des formations très larges dans le domaine sanitaire, grâce à sa stratégie d’éducation pour tous justement. Aujourd’hui, nous constatons que le pays n’a certes pas eu les mêmes moyens que le monde occidental, mais la puissance des sciences humaines est bien présente et les résultats sont probants : le taux de vieillissement en bonne santé de la population est équivalent à celui de la France, le taux de mortalité infantile est parmi les plus bas au monde.

Comment cela s’explique-t-il selon vous ?

Le pays a adopté une approche de médecine endémique. Cuba est une île sur laquelle la biodiversité est très riche, davantage prolifique que sur le continent. Les Taïnos, les Indiens de l’île, ont appris à s’en servir et ont développé une démarche qui ne rentre pas dans les canons de la médecine occidentale, et dont les résultats sont fabuleux. Elle consiste à rechercher les solutions aux problèmes médicaux en tenant compte des produits naturels locaux. Aujourd’hui, cela a perduré, d’autant plus que les Cubains ne peuvent pas, du fait du blocus américain empêchant le pays d’accéder aux technologies occidentales, développer la recherche scientifique de la même manière que le reste du monde. Elle s’est donc fortement développée par un recours aux produits de la nature, parfois proche de l’homéopathie, par une approche spécifique humaine, la médecine intégrative.

Comment l’adapter à la France ?

Nous devons ouvrir un champ de débats positifs autour des MCA, de l’homéopathie à la médecine intégrative. Je suis dans l’incapacité de dire que l’homéopathie offre des résultats scientifiques probants. En revanche, des animaux sont soignés par homéopathie et cela marche. La problématique se pose d’ailleurs avec le cannabis. Il s’agit d’une plante très complexe, très variable dans ses composants. Comme toutes les plantes, elle a des bénéfices et des inconvénients. Il faut en tenir compte. En France, une expérimentation a débuté en début d’année 2021 sur l’usage du cannabis thérapeutique. Mais selon moi, elle est mal menée, car des maladies sont exclues de la prise en charge et il est exigé des patients de respecter des obligations contraignantes comme ne pas conduire, ce qui réduit le nombre de candidats. Forcément, l’expérimentation va avoir des limites dans ses résultats et sera plus longue.

Aujourd’hui la médecine intégrative est peu abordée et je pense que nous n’avons pas suffisamment travaillé sur le sujet. Or, si l’on prend l’exemple de la Corse, cette approche pourrait tout à fait y être appliquée. Peut-être que dans cette région dotée d’une culture particulière, d’une alimentation spécifique et d’une nature qui lui est propre, il serait opportun de développer une approche intégrative, replacer le patient dans son milieu socio-culturel et environnemental, plutôt que de vouloir calquer la prise en charge à celle développée sur le continent. Mais en France, il est difficile d’aborder le sujet. De nombreux amalgames sont faits. Pourtant, on ne peut nier à la médecine intégrative sa valeur ajoutée qui est d’adapter les soins à la personne et à son environnement. Néanmoins, je pense que ces approches doivent être encadrées pour créer de la confiance et mettre en place un accompagnement. Cela passe par le dialogue, la recherche et la confiance partagée pour voir comment avancer tous ensemble. Tous ces débats sur les MCA méritent d’être ouverts et la recherche, d’être approfondie.

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