Les pratiques acceptées font l'objet de normes de formation reconnues (réglementaires ou universitaires) et sont souvent intégrées dans l'écosystème de santé. Elles ne comportent pas de risques ou de dérives dès lors où elles sont proposées par des praticiens dûment formés et diplômés. Pour être "adaptées", les pratiques "acceptées" doivent être dispensées dans le respect d'un ensemble de principes étiques accessibles dans le rapport A-MCA 2022 (ici)
Cette fiche d’information n’a pas de visée thérapeutique. Les pratiques s’inscrivent dans le champ du bien-être et ne peuvent pas guérir. Tout praticien est tenu de vous orienter vers un médecin lorsque les symptômes nécessitent un diagnostic ou lorsque le motif de consultation dépasse son champ de compétences. Attention, une même pratique peut-être acceptée, tolérée, rejetée selon un ensemble de critères définis dans le rapport AMCA 2022. Autrement dit, quelle que soit la pratique, il est recommandé de rester vigilant devant tout comportement ou discours inadapté.
Le recours à la méditation permet de développer des capacités et des compétences utiles pour la gestion de problèmes psychologiques. « Le fait de méditer permet d’être plus présent dans notre vie quotidienne et de mieux gérer le stress et la souffrance », fait savoir le Dr BOURGOGNON. Dans la mesure où méditer est un effort, l’engagement dans la pratique est nécessairement sous-tendu par des attentes. Mais au moment de la pratique, toute attente est abandonnée. « On travaille notamment des processus d’approche et d’acceptation des sensations et des émotions, ainsi que d’observation des pensées avec distance, ce qui nous permet de pouvoir faire le choix de les écouter ou non, et de ne pas les confondre avec la réalité », poursuit-il. Les mécanismes d’actions de cette démarche sont donc impliqués dans la régulation émotionnelle et cognitive.
Dans la prise en charge des patients en psychiatrie, les principales indications de la méditation sont la gestion du stress, de l’anxiété, de l’insomnie, la prévention des rechutes dépressives, et tous les troubles dans lesquels il existe une dimension d’impulsivité (difficultés de gestion des émotions, compulsions alimentaires, conduites addictives, etc.). Et que ce soit en libéral ou en institution, le recours à la méditation est proposé à des patients stabilisés. « On n’apprend pas à nager en pleine tempête, dans une mer démontée, donne comme image le Dr BOURGOGNON. Avec la méditation, c’est identique. On n’initie pas un patient à la méditation lorsqu’il souffre d’un état pathologique aigu comme un épisode dépressif majeur. En revanche, lorsqu’il est stabilisé, la méditation peut aider à éviter une rechute. »
Dans un contexte de soin, le recours à la méditation doit être encadrée et accompagnée par des soignants. « Elle va être intégrée à un plan de soin cohérent et articulée avec d’autres stratégies, médicamenteuses et/ou psychothérapiques notamment », insiste le Dr BOURGOGNON. C’est ce qui distingue l’usage médical de l’usage « développement personnel » ou « bien-être ».
L’analogie peut d’ailleurs être faite avec le sport. « Lorsqu’une personne pratique du sport pour son bien-être, elle peut avoir une approche personnelle et l’exercer comme elle le souhaite, rappelle le Dr BOURGOGNON. En revanche, lorsque l’activité physique s’inscrit dans le cadre d’une rééducation par exemple, la pratique doit être encadrée par un professionnel, afin d’éviter tout risque de blessure. Il en va de même pour la méditation. »
S’adressant à des patients, la pratique de la méditation doit donc être régulée par un soignant, et dans son champ d’expertise. Par exemple, une sage-femme formée à cette approche ne sera pas pour autant compétente pour soigner les troubles psychiques, de même qu’un psychiatre ne sera jamais le mieux placé pour accompagner une grossesse.
Dans tous les cas, il est vivement recommandé aux personnes qui souhaitent y avoir recours à des fins thérapeutiques de demander conseil à leur médecin.
Lire aussi l'interview d'expert A-MCA : " La méditation de pleine conscience modifie la réaction aux facteurs de stress"
Pratiques conventionnelles à visées de soins, rassemblant des méthodes validées par la Haute Autorité de Santé.
Cette fiche d’information n’a pas de visée thérapeutique. Les pratiques s’inscrivent dans le champ du bien-être et ne peuvent pas guérir. Tout praticien est tenu de vous orienter vers un médecin lorsque les symptômes nécessitent un diagnostic ou lorsque le motif de consultation dépasse son champ de compétences. Quelle que soit la pratique, il est recommandé de rester vigilant devant tout comportement ou discours inadapté.
Le recours à la méditation permet de développer des capacités et des compétences utiles pour la gestion de problèmes psychologiques. « Le fait de méditer permet d’être plus présent dans notre vie quotidienne et de mieux gérer le stress et la souffrance », fait savoir le Dr BOURGOGNON. Dans la mesure où méditer est un effort, l’engagement dans la pratique est nécessairement sous-tendu par des attentes. Mais au moment de la pratique, toute attente est abandonnée. « On travaille notamment des processus d’approche et d’acceptation des sensations et des émotions, ainsi que d’observation des pensées avec distance, ce qui nous permet de pouvoir faire le choix de les écouter ou non, et de ne pas les confondre avec la réalité », poursuit-il. Les mécanismes d’actions de cette démarche sont donc impliqués dans la régulation émotionnelle et cognitive.
Dans la prise en charge des patients en psychiatrie, les principales indications de la méditation sont la gestion du stress, de l’anxiété, de l’insomnie, la prévention des rechutes dépressives, et tous les troubles dans lesquels il existe une dimension d’impulsivité (difficultés de gestion des émotions, compulsions alimentaires, conduites addictives, etc.). Et que ce soit en libéral ou en institution, le recours à la méditation est proposé à des patients stabilisés. « On n’apprend pas à nager en pleine tempête, dans une mer démontée, donne comme image le Dr BOURGOGNON. Avec la méditation, c’est identique. On n’initie pas un patient à la méditation lorsqu’il souffre d’un état pathologique aigu comme un épisode dépressif majeur. En revanche, lorsqu’il est stabilisé, la méditation peut aider à éviter une rechute. »
Dans un contexte de soin, le recours à la méditation doit être encadrée et accompagnée par des soignants. « Elle va être intégrée à un plan de soin cohérent et articulée avec d’autres stratégies, médicamenteuses et/ou psychothérapiques notamment », insiste le Dr BOURGOGNON. C’est ce qui distingue l’usage médical de l’usage « développement personnel » ou « bien-être ».
L’analogie peut d’ailleurs être faite avec le sport. « Lorsqu’une personne pratique du sport pour son bien-être, elle peut avoir une approche personnelle et l’exercer comme elle le souhaite, rappelle le Dr BOURGOGNON. En revanche, lorsque l’activité physique s’inscrit dans le cadre d’une rééducation par exemple, la pratique doit être encadrée par un professionnel, afin d’éviter tout risque de blessure. Il en va de même pour la méditation. »
S’adressant à des patients, la pratique de la méditation doit donc être régulée par un soignant, et dans son champ d’expertise. Par exemple, une sage-femme formée à cette approche ne sera pas pour autant compétente pour soigner les troubles psychiques, de même qu’un psychiatre ne sera jamais le mieux placé pour accompagner une grossesse.
Dans tous les cas, il est vivement recommandé aux personnes qui souhaitent y avoir recours à des fins thérapeutiques de demander conseil à leur médecin.
Lire aussi l'interview d'expert A-MCA : " La méditation de pleine conscience modifie la réaction aux facteurs de stress"
Pratiques conventionnelles à visées de soins, rassemblant des méthodes validées par la Haute Autorité de Santé.
Cette fiche d’information n’a pas de visée thérapeutique. Les pratiques s’inscrivent dans le champ du bien-être et ne peuvent pas guérir. Tout praticien est tenu de vous orienter vers un médecin lorsque les symptômes nécessitent un diagnostic ou lorsque le motif de consultation dépasse son champ de compétences. Quelle que soit la pratique, il est recommandé de rester vigilant devant tout comportement ou discours inadapté.
Le recours à la méditation permet de développer des capacités et des compétences utiles pour la gestion de problèmes psychologiques. « Le fait de méditer permet d’être plus présent dans notre vie quotidienne et de mieux gérer le stress et la souffrance », fait savoir le Dr BOURGOGNON. Dans la mesure où méditer est un effort, l’engagement dans la pratique est nécessairement sous-tendu par des attentes. Mais au moment de la pratique, toute attente est abandonnée. « On travaille notamment des processus d’approche et d’acceptation des sensations et des émotions, ainsi que d’observation des pensées avec distance, ce qui nous permet de pouvoir faire le choix de les écouter ou non, et de ne pas les confondre avec la réalité », poursuit-il. Les mécanismes d’actions de cette démarche sont donc impliqués dans la régulation émotionnelle et cognitive.
Dans la prise en charge des patients en psychiatrie, les principales indications de la méditation sont la gestion du stress, de l’anxiété, de l’insomnie, la prévention des rechutes dépressives, et tous les troubles dans lesquels il existe une dimension d’impulsivité (difficultés de gestion des émotions, compulsions alimentaires, conduites addictives, etc.). Et que ce soit en libéral ou en institution, le recours à la méditation est proposé à des patients stabilisés. « On n’apprend pas à nager en pleine tempête, dans une mer démontée, donne comme image le Dr BOURGOGNON. Avec la méditation, c’est identique. On n’initie pas un patient à la méditation lorsqu’il souffre d’un état pathologique aigu comme un épisode dépressif majeur. En revanche, lorsqu’il est stabilisé, la méditation peut aider à éviter une rechute. »
Dans un contexte de soin, le recours à la méditation doit être encadrée et accompagnée par des soignants. « Elle va être intégrée à un plan de soin cohérent et articulée avec d’autres stratégies, médicamenteuses et/ou psychothérapiques notamment », insiste le Dr BOURGOGNON. C’est ce qui distingue l’usage médical de l’usage « développement personnel » ou « bien-être ».
L’analogie peut d’ailleurs être faite avec le sport. « Lorsqu’une personne pratique du sport pour son bien-être, elle peut avoir une approche personnelle et l’exercer comme elle le souhaite, rappelle le Dr BOURGOGNON. En revanche, lorsque l’activité physique s’inscrit dans le cadre d’une rééducation par exemple, la pratique doit être encadrée par un professionnel, afin d’éviter tout risque de blessure. Il en va de même pour la méditation. »
S’adressant à des patients, la pratique de la méditation doit donc être régulée par un soignant, et dans son champ d’expertise. Par exemple, une sage-femme formée à cette approche ne sera pas pour autant compétente pour soigner les troubles psychiques, de même qu’un psychiatre ne sera jamais le mieux placé pour accompagner une grossesse.
Dans tous les cas, il est vivement recommandé aux personnes qui souhaitent y avoir recours à des fins thérapeutiques de demander conseil à leur médecin.
Lire aussi l'interview d'expert A-MCA : " La méditation de pleine conscience modifie la réaction aux facteurs de stress"
Les pratiques tolérées ne font l'objet d'aucune norme de formation reconnue (réglementaire ou universitaire) et sont rarement intégrées dans l'écosystème de santé, sauf exception (ex. soutien spirituel en soins palliatifs). Elles ne sont pas dangereuses dès lors où elles sont proposées en complément des soins officiels par des praticiens suffisamment formés et compétents. Cependant, elles comportent des risques potentiels et des dérives involontaires du fait de l'absence de formations officielles. Pour ne pas présenter de risques, elles doivent être doivent être dispensées dans le respect d'un ensemble de principes éthiques accessibles dans le rapport A-MCA 2022 (ici).
Cette fiche d’information n’a pas de visée thérapeutique. Les pratiques s’inscrivent dans le champ du bien-être et ne peuvent pas guérir. Tout praticien est tenu de vous orienter vers un médecin lorsque les symptômes nécessitent un diagnostic ou lorsque le motif de consultation dépasse son champ de compétences. Attention, une même pratique peut-être acceptée, tolérée ou rejetée selon un ensemble de critères définis dans le rapport A-MCA 2022. Autrement dit, quelle que soit la pratique, il est recommandé de rester vigilant devant tout comportement ou discours inadapté.
Le recours à la méditation permet de développer des capacités et des compétences utiles pour la gestion de problèmes psychologiques. « Le fait de méditer permet d’être plus présent dans notre vie quotidienne et de mieux gérer le stress et la souffrance », fait savoir le Dr BOURGOGNON. Dans la mesure où méditer est un effort, l’engagement dans la pratique est nécessairement sous-tendu par des attentes. Mais au moment de la pratique, toute attente est abandonnée. « On travaille notamment des processus d’approche et d’acceptation des sensations et des émotions, ainsi que d’observation des pensées avec distance, ce qui nous permet de pouvoir faire le choix de les écouter ou non, et de ne pas les confondre avec la réalité », poursuit-il. Les mécanismes d’actions de cette démarche sont donc impliqués dans la régulation émotionnelle et cognitive.
Dans la prise en charge des patients en psychiatrie, les principales indications de la méditation sont la gestion du stress, de l’anxiété, de l’insomnie, la prévention des rechutes dépressives, et tous les troubles dans lesquels il existe une dimension d’impulsivité (difficultés de gestion des émotions, compulsions alimentaires, conduites addictives, etc.). Et que ce soit en libéral ou en institution, le recours à la méditation est proposé à des patients stabilisés. « On n’apprend pas à nager en pleine tempête, dans une mer démontée, donne comme image le Dr BOURGOGNON. Avec la méditation, c’est identique. On n’initie pas un patient à la méditation lorsqu’il souffre d’un état pathologique aigu comme un épisode dépressif majeur. En revanche, lorsqu’il est stabilisé, la méditation peut aider à éviter une rechute. »
Dans un contexte de soin, le recours à la méditation doit être encadrée et accompagnée par des soignants. « Elle va être intégrée à un plan de soin cohérent et articulée avec d’autres stratégies, médicamenteuses et/ou psychothérapiques notamment », insiste le Dr BOURGOGNON. C’est ce qui distingue l’usage médical de l’usage « développement personnel » ou « bien-être ».
L’analogie peut d’ailleurs être faite avec le sport. « Lorsqu’une personne pratique du sport pour son bien-être, elle peut avoir une approche personnelle et l’exercer comme elle le souhaite, rappelle le Dr BOURGOGNON. En revanche, lorsque l’activité physique s’inscrit dans le cadre d’une rééducation par exemple, la pratique doit être encadrée par un professionnel, afin d’éviter tout risque de blessure. Il en va de même pour la méditation. »
S’adressant à des patients, la pratique de la méditation doit donc être régulée par un soignant, et dans son champ d’expertise. Par exemple, une sage-femme formée à cette approche ne sera pas pour autant compétente pour soigner les troubles psychiques, de même qu’un psychiatre ne sera jamais le mieux placé pour accompagner une grossesse.
Dans tous les cas, il est vivement recommandé aux personnes qui souhaitent y avoir recours à des fins thérapeutiques de demander conseil à leur médecin.
Lire aussi l'interview d'expert A-MCA : " La méditation de pleine conscience modifie la réaction aux facteurs de stress"
Pratiques ne détenant pas de cadre, rarement intégrées et dont la formation n'est pas reconnue.
Le recours à la méditation permet de développer des capacités et des compétences utiles pour la gestion de problèmes psychologiques. « Le fait de méditer permet d’être plus présent dans notre vie quotidienne et de mieux gérer le stress et la souffrance », fait savoir le Dr BOURGOGNON. Dans la mesure où méditer est un effort, l’engagement dans la pratique est nécessairement sous-tendu par des attentes. Mais au moment de la pratique, toute attente est abandonnée. « On travaille notamment des processus d’approche et d’acceptation des sensations et des émotions, ainsi que d’observation des pensées avec distance, ce qui nous permet de pouvoir faire le choix de les écouter ou non, et de ne pas les confondre avec la réalité », poursuit-il. Les mécanismes d’actions de cette démarche sont donc impliqués dans la régulation émotionnelle et cognitive.
Dans la prise en charge des patients en psychiatrie, les principales indications de la méditation sont la gestion du stress, de l’anxiété, de l’insomnie, la prévention des rechutes dépressives, et tous les troubles dans lesquels il existe une dimension d’impulsivité (difficultés de gestion des émotions, compulsions alimentaires, conduites addictives, etc.). Et que ce soit en libéral ou en institution, le recours à la méditation est proposé à des patients stabilisés. « On n’apprend pas à nager en pleine tempête, dans une mer démontée, donne comme image le Dr BOURGOGNON. Avec la méditation, c’est identique. On n’initie pas un patient à la méditation lorsqu’il souffre d’un état pathologique aigu comme un épisode dépressif majeur. En revanche, lorsqu’il est stabilisé, la méditation peut aider à éviter une rechute. »
Dans un contexte de soin, le recours à la méditation doit être encadrée et accompagnée par des soignants. « Elle va être intégrée à un plan de soin cohérent et articulée avec d’autres stratégies, médicamenteuses et/ou psychothérapiques notamment », insiste le Dr BOURGOGNON. C’est ce qui distingue l’usage médical de l’usage « développement personnel » ou « bien-être ».
L’analogie peut d’ailleurs être faite avec le sport. « Lorsqu’une personne pratique du sport pour son bien-être, elle peut avoir une approche personnelle et l’exercer comme elle le souhaite, rappelle le Dr BOURGOGNON. En revanche, lorsque l’activité physique s’inscrit dans le cadre d’une rééducation par exemple, la pratique doit être encadrée par un professionnel, afin d’éviter tout risque de blessure. Il en va de même pour la méditation. »
S’adressant à des patients, la pratique de la méditation doit donc être régulée par un soignant, et dans son champ d’expertise. Par exemple, une sage-femme formée à cette approche ne sera pas pour autant compétente pour soigner les troubles psychiques, de même qu’un psychiatre ne sera jamais le mieux placé pour accompagner une grossesse.
Dans tous les cas, il est vivement recommandé aux personnes qui souhaitent y avoir recours à des fins thérapeutiques de demander conseil à leur médecin.
Lire aussi l'interview d'expert A-MCA : " La méditation de pleine conscience modifie la réaction aux facteurs de stress"
Pratique de l’attention qui consiste à se centrer sur le moment présent, la méditation peut être utilisée dans le cadre d’un protocole de soin, notamment pour la prise en charge de certains troubles psychiatriques. Un encadrement soignant est cependant indispensable à son usage.
Mots clés : Méditation - Psychiatrie - Soin
« Bien qu’elle puise ses racines dans les traditions bouddhistes, la méditation s’entend, en médecine, comme un entraînement attentionnel, en dehors de toute forme de croyance, explique en préambule le Dr François BOURGOGNON, psychiatre, psychothérapeute, spécialiste de l’approche méditative en santé, et expert au sein de l’Agence des Médecines Complémentaires Adaptées (A-MCA). Dans le cadre de soins, les professionnels de santé ont de plus en plus recours à la méditation dite de pleine conscience ou de pleine présence (mindfulness en anglais). « Je privilégie l’emploi du terme ″présence″ car selon moi, il résume le mieux la pratique », soutient le psychiatre. Car méditer, c’est avant tout être présent. « Avec la méditation, on s’éveille au fait que l’on est rarement présent à ce qui se passe ici et maintenant, souligne le Dr BOURGOGNON. Notre esprit bavarde continuellement : il conceptualise, rumine par rapport au passé, s’inquiète par rapport à l’avenir… Il a une activité automatique qui lui est propre. En nous efforçant de stabiliser notre attention, nous apprenons à identifier les vagabondages de notre esprit et à nous en dégager, autrement dit à ne plus en être le jouet. »
Le recours à la méditation permet de développer des capacités et des compétences utiles pour la gestion de problèmes psychologiques. « Le fait de méditer permet d’être plus présent dans notre vie quotidienne et de mieux gérer le stress et la souffrance », fait savoir le Dr BOURGOGNON. Dans la mesure où méditer est un effort, l’engagement dans la pratique est nécessairement sous-tendu par des attentes. Mais au moment de la pratique, toute attente est abandonnée. « On travaille notamment des processus d’approche et d’acceptation des sensations et des émotions, ainsi que d’observation des pensées avec distance, ce qui nous permet de pouvoir faire le choix de les écouter ou non, et de ne pas les confondre avec la réalité », poursuit-il. Les mécanismes d’actions de cette démarche sont donc impliqués dans la régulation émotionnelle et cognitive.
Dans la prise en charge des patients en psychiatrie, les principales indications de la méditation sont la gestion du stress, de l’anxiété, de l’insomnie, la prévention des rechutes dépressives, et tous les troubles dans lesquels il existe une dimension d’impulsivité (difficultés de gestion des émotions, compulsions alimentaires, conduites addictives, etc.). Et que ce soit en libéral ou en institution, le recours à la méditation est proposé à des patients stabilisés. « On n’apprend pas à nager en pleine tempête, dans une mer démontée, donne comme image le Dr BOURGOGNON. Avec la méditation, c’est identique. On n’initie pas un patient à la méditation lorsqu’il souffre d’un état pathologique aigu comme un épisode dépressif majeur. En revanche, lorsqu’il est stabilisé, la méditation peut aider à éviter une rechute. »
Dans un contexte de soin, le recours à la méditation doit être encadrée et accompagnée par des soignants. « Elle va être intégrée à un plan de soin cohérent et articulée avec d’autres stratégies, médicamenteuses et/ou psychothérapiques notamment », insiste le Dr BOURGOGNON. C’est ce qui distingue l’usage médical de l’usage « développement personnel » ou « bien-être ».
L’analogie peut d’ailleurs être faite avec le sport. « Lorsqu’une personne pratique du sport pour son bien-être, elle peut avoir une approche personnelle et l’exercer comme elle le souhaite, rappelle le Dr BOURGOGNON. En revanche, lorsque l’activité physique s’inscrit dans le cadre d’une rééducation par exemple, la pratique doit être encadrée par un professionnel, afin d’éviter tout risque de blessure. Il en va de même pour la méditation. »
S’adressant à des patients, la pratique de la méditation doit donc être régulée par un soignant, et dans son champ d’expertise. Par exemple, une sage-femme formée à cette approche ne sera pas pour autant compétente pour soigner les troubles psychiques, de même qu’un psychiatre ne sera jamais le mieux placé pour accompagner une grossesse.
Dans tous les cas, il est vivement recommandé aux personnes qui souhaitent y avoir recours à des fins thérapeutiques de demander conseil à leur médecin.
Lire aussi l'interview d'expert A-MCA : " La méditation de pleine conscience modifie la réaction aux facteurs de stress"