Les pratiques acceptées font l'objet de normes de formation reconnues (réglementaires ou universitaires) et sont souvent intégrées dans l'écosystème de santé. Elles ne comportent pas de risques ou de dérives dès lors où elles sont proposées par des praticiens dûment formés et diplômés. Pour être "adaptées", les pratiques "acceptées" doivent être dispensées dans le respect d'un ensemble de principes étiques accessibles dans le rapport A-MCA 2022 (ici)
Cette fiche d’information n’a pas de visée thérapeutique. Les pratiques s’inscrivent dans le champ du bien-être et ne peuvent pas guérir. Tout praticien est tenu de vous orienter vers un médecin lorsque les symptômes nécessitent un diagnostic ou lorsque le motif de consultation dépasse son champ de compétences. Attention, une même pratique peut-être acceptée, tolérée, rejetée selon un ensemble de critères définis dans le rapport AMCA 2022. Autrement dit, quelle que soit la pratique, il est recommandé de rester vigilant devant tout comportement ou discours inadapté.
« La zoothérapie est un soin ne pouvant être prodigué que par un professionnel formé ayant, ou pas, un animal ou des animaux pour partenaires », rapporte Sophie LESPINASSE. Le praticien et son animal (ou ses animaux) forment alors une équipe de travail. Tout comme le professionnel est formé, l’animal doit lui aussi avoir été choisi et éduqué pour être un auxiliaire de travail « fiable » et « complice ». Canard, oie, poule, cochon, chien, mouton, chat : tous peuvent intervenir dans le cadre de la zoothérapie. « Le zoothérapeute doit en revanche définir ce qu’il entend travailler avec l’animal et pour quel type de public, précise-t-elle. Il doit pouvoir repérer tout de suite un problème et décoder ce qui se passe entre la personne et l’animal. »
Le soin s’adresse à une seule personne, ou éventuellement à un tout petit groupe d’usagers (trois maximum), « pour peu que les objectifs de soins soient concordants et qu’un travail thérapeutique en petit groupe ait du sens », indique Sophie LESPINASSE. Le soin s’appuie sur la relation tissée entre le(s) patient(s) et l’animal ou les animaux. « Cette relation doit être basée sur la confiance, la complicité et la bienveillance, favorisée par le zoothérapeute garantissant la sécurité dans le cadre de cette relation en triangulation qu’il instaure », rapporte-t-elle. Cependant, il est tout à fait envisageable de travailler avec des supports imagés (photos, extraits de films…) ou auditifs (enregistrements de cris d’animaux, par exemple).
Le champ d’intervention de la zoothérapie est très vaste. Elle se déroule souvent en institution, dans le cadre d’une décision conjointe de l’équipe soignante afin de travailler sur les fonctions cognitives et l’organisation de la pensée, sur les fonctions adaptatives et les comportements, sur la communication et les relations sociales ou encore dans le but mener un travail psychocorporel et en lien avec l’autonomie au quotidien.
La zoothérapie vise à agir sur la réduction du stress, à améliorer le rapport au cadre et aux limites, à la tolérance à la frustration, à diminuer l’agitation, à améliorer la patience, la conscience de soi et du schéma corporel, la communication non verbale, la prise de conscience et la verbalisation des
émotions et des affects, à améliorer l’intégration sociale, à réduire l’angoisse et l’anxiété, à améliorer l’estime de soi, la confiance en soi, la capacité à prendre soin de l’autre et de soi.
En psychiatrie, Sophie LESPINASSE a, par exemple, travaillé avec sa chienne au côté d’une personne ayant un problème de confiance en elle. « Au fur et à mesure des séances, je lui ai laissé de plus en plus d’autonomie avec ma chienne et je me suis mise en retrait, raconte-t-elle. Je prenais des photos, et puis nous débriefions. J’ai vu cette personne se redresser, accepter d’être dans une posture d’autorité sans forcément être agressif. Son attitude a changé avec la chienne mais aussi avec les personnes qui l’entourent. »
Lire aussi la fiche pratique : "Zoothérapie"
Pratiques conventionnelles à visées de soins, rassemblant des méthodes validées par la Haute Autorité de Santé.
Cette fiche d’information n’a pas de visée thérapeutique. Les pratiques s’inscrivent dans le champ du bien-être et ne peuvent pas guérir. Tout praticien est tenu de vous orienter vers un médecin lorsque les symptômes nécessitent un diagnostic ou lorsque le motif de consultation dépasse son champ de compétences. Quelle que soit la pratique, il est recommandé de rester vigilant devant tout comportement ou discours inadapté.
« La zoothérapie est un soin ne pouvant être prodigué que par un professionnel formé ayant, ou pas, un animal ou des animaux pour partenaires », rapporte Sophie LESPINASSE. Le praticien et son animal (ou ses animaux) forment alors une équipe de travail. Tout comme le professionnel est formé, l’animal doit lui aussi avoir été choisi et éduqué pour être un auxiliaire de travail « fiable » et « complice ». Canard, oie, poule, cochon, chien, mouton, chat : tous peuvent intervenir dans le cadre de la zoothérapie. « Le zoothérapeute doit en revanche définir ce qu’il entend travailler avec l’animal et pour quel type de public, précise-t-elle. Il doit pouvoir repérer tout de suite un problème et décoder ce qui se passe entre la personne et l’animal. »
Le soin s’adresse à une seule personne, ou éventuellement à un tout petit groupe d’usagers (trois maximum), « pour peu que les objectifs de soins soient concordants et qu’un travail thérapeutique en petit groupe ait du sens », indique Sophie LESPINASSE. Le soin s’appuie sur la relation tissée entre le(s) patient(s) et l’animal ou les animaux. « Cette relation doit être basée sur la confiance, la complicité et la bienveillance, favorisée par le zoothérapeute garantissant la sécurité dans le cadre de cette relation en triangulation qu’il instaure », rapporte-t-elle. Cependant, il est tout à fait envisageable de travailler avec des supports imagés (photos, extraits de films…) ou auditifs (enregistrements de cris d’animaux, par exemple).
Le champ d’intervention de la zoothérapie est très vaste. Elle se déroule souvent en institution, dans le cadre d’une décision conjointe de l’équipe soignante afin de travailler sur les fonctions cognitives et l’organisation de la pensée, sur les fonctions adaptatives et les comportements, sur la communication et les relations sociales ou encore dans le but mener un travail psychocorporel et en lien avec l’autonomie au quotidien.
La zoothérapie vise à agir sur la réduction du stress, à améliorer le rapport au cadre et aux limites, à la tolérance à la frustration, à diminuer l’agitation, à améliorer la patience, la conscience de soi et du schéma corporel, la communication non verbale, la prise de conscience et la verbalisation des
émotions et des affects, à améliorer l’intégration sociale, à réduire l’angoisse et l’anxiété, à améliorer l’estime de soi, la confiance en soi, la capacité à prendre soin de l’autre et de soi.
En psychiatrie, Sophie LESPINASSE a, par exemple, travaillé avec sa chienne au côté d’une personne ayant un problème de confiance en elle. « Au fur et à mesure des séances, je lui ai laissé de plus en plus d’autonomie avec ma chienne et je me suis mise en retrait, raconte-t-elle. Je prenais des photos, et puis nous débriefions. J’ai vu cette personne se redresser, accepter d’être dans une posture d’autorité sans forcément être agressif. Son attitude a changé avec la chienne mais aussi avec les personnes qui l’entourent. »
Lire aussi la fiche pratique : "Zoothérapie"
Pratiques conventionnelles à visées de soins, rassemblant des méthodes validées par la Haute Autorité de Santé.
Cette fiche d’information n’a pas de visée thérapeutique. Les pratiques s’inscrivent dans le champ du bien-être et ne peuvent pas guérir. Tout praticien est tenu de vous orienter vers un médecin lorsque les symptômes nécessitent un diagnostic ou lorsque le motif de consultation dépasse son champ de compétences. Quelle que soit la pratique, il est recommandé de rester vigilant devant tout comportement ou discours inadapté.
« La zoothérapie est un soin ne pouvant être prodigué que par un professionnel formé ayant, ou pas, un animal ou des animaux pour partenaires », rapporte Sophie LESPINASSE. Le praticien et son animal (ou ses animaux) forment alors une équipe de travail. Tout comme le professionnel est formé, l’animal doit lui aussi avoir été choisi et éduqué pour être un auxiliaire de travail « fiable » et « complice ». Canard, oie, poule, cochon, chien, mouton, chat : tous peuvent intervenir dans le cadre de la zoothérapie. « Le zoothérapeute doit en revanche définir ce qu’il entend travailler avec l’animal et pour quel type de public, précise-t-elle. Il doit pouvoir repérer tout de suite un problème et décoder ce qui se passe entre la personne et l’animal. »
Le soin s’adresse à une seule personne, ou éventuellement à un tout petit groupe d’usagers (trois maximum), « pour peu que les objectifs de soins soient concordants et qu’un travail thérapeutique en petit groupe ait du sens », indique Sophie LESPINASSE. Le soin s’appuie sur la relation tissée entre le(s) patient(s) et l’animal ou les animaux. « Cette relation doit être basée sur la confiance, la complicité et la bienveillance, favorisée par le zoothérapeute garantissant la sécurité dans le cadre de cette relation en triangulation qu’il instaure », rapporte-t-elle. Cependant, il est tout à fait envisageable de travailler avec des supports imagés (photos, extraits de films…) ou auditifs (enregistrements de cris d’animaux, par exemple).
Le champ d’intervention de la zoothérapie est très vaste. Elle se déroule souvent en institution, dans le cadre d’une décision conjointe de l’équipe soignante afin de travailler sur les fonctions cognitives et l’organisation de la pensée, sur les fonctions adaptatives et les comportements, sur la communication et les relations sociales ou encore dans le but mener un travail psychocorporel et en lien avec l’autonomie au quotidien.
La zoothérapie vise à agir sur la réduction du stress, à améliorer le rapport au cadre et aux limites, à la tolérance à la frustration, à diminuer l’agitation, à améliorer la patience, la conscience de soi et du schéma corporel, la communication non verbale, la prise de conscience et la verbalisation des
émotions et des affects, à améliorer l’intégration sociale, à réduire l’angoisse et l’anxiété, à améliorer l’estime de soi, la confiance en soi, la capacité à prendre soin de l’autre et de soi.
En psychiatrie, Sophie LESPINASSE a, par exemple, travaillé avec sa chienne au côté d’une personne ayant un problème de confiance en elle. « Au fur et à mesure des séances, je lui ai laissé de plus en plus d’autonomie avec ma chienne et je me suis mise en retrait, raconte-t-elle. Je prenais des photos, et puis nous débriefions. J’ai vu cette personne se redresser, accepter d’être dans une posture d’autorité sans forcément être agressif. Son attitude a changé avec la chienne mais aussi avec les personnes qui l’entourent. »
Lire aussi la fiche pratique : "Zoothérapie"
Les pratiques tolérées ne font l'objet d'aucune norme de formation reconnue (réglementaire ou universitaire) et sont rarement intégrées dans l'écosystème de santé, sauf exception (ex. soutien spirituel en soins palliatifs). Elles ne sont pas dangereuses dès lors où elles sont proposées en complément des soins officiels par des praticiens suffisamment formés et compétents. Cependant, elles comportent des risques potentiels et des dérives involontaires du fait de l'absence de formations officielles. Pour ne pas présenter de risques, elles doivent être doivent être dispensées dans le respect d'un ensemble de principes éthiques accessibles dans le rapport A-MCA 2022 (ici).
Cette fiche d’information n’a pas de visée thérapeutique. Les pratiques s’inscrivent dans le champ du bien-être et ne peuvent pas guérir. Tout praticien est tenu de vous orienter vers un médecin lorsque les symptômes nécessitent un diagnostic ou lorsque le motif de consultation dépasse son champ de compétences. Attention, une même pratique peut-être acceptée, tolérée ou rejetée selon un ensemble de critères définis dans le rapport A-MCA 2022. Autrement dit, quelle que soit la pratique, il est recommandé de rester vigilant devant tout comportement ou discours inadapté.
« La zoothérapie est un soin ne pouvant être prodigué que par un professionnel formé ayant, ou pas, un animal ou des animaux pour partenaires », rapporte Sophie LESPINASSE. Le praticien et son animal (ou ses animaux) forment alors une équipe de travail. Tout comme le professionnel est formé, l’animal doit lui aussi avoir été choisi et éduqué pour être un auxiliaire de travail « fiable » et « complice ». Canard, oie, poule, cochon, chien, mouton, chat : tous peuvent intervenir dans le cadre de la zoothérapie. « Le zoothérapeute doit en revanche définir ce qu’il entend travailler avec l’animal et pour quel type de public, précise-t-elle. Il doit pouvoir repérer tout de suite un problème et décoder ce qui se passe entre la personne et l’animal. »
Le soin s’adresse à une seule personne, ou éventuellement à un tout petit groupe d’usagers (trois maximum), « pour peu que les objectifs de soins soient concordants et qu’un travail thérapeutique en petit groupe ait du sens », indique Sophie LESPINASSE. Le soin s’appuie sur la relation tissée entre le(s) patient(s) et l’animal ou les animaux. « Cette relation doit être basée sur la confiance, la complicité et la bienveillance, favorisée par le zoothérapeute garantissant la sécurité dans le cadre de cette relation en triangulation qu’il instaure », rapporte-t-elle. Cependant, il est tout à fait envisageable de travailler avec des supports imagés (photos, extraits de films…) ou auditifs (enregistrements de cris d’animaux, par exemple).
Le champ d’intervention de la zoothérapie est très vaste. Elle se déroule souvent en institution, dans le cadre d’une décision conjointe de l’équipe soignante afin de travailler sur les fonctions cognitives et l’organisation de la pensée, sur les fonctions adaptatives et les comportements, sur la communication et les relations sociales ou encore dans le but mener un travail psychocorporel et en lien avec l’autonomie au quotidien.
La zoothérapie vise à agir sur la réduction du stress, à améliorer le rapport au cadre et aux limites, à la tolérance à la frustration, à diminuer l’agitation, à améliorer la patience, la conscience de soi et du schéma corporel, la communication non verbale, la prise de conscience et la verbalisation des
émotions et des affects, à améliorer l’intégration sociale, à réduire l’angoisse et l’anxiété, à améliorer l’estime de soi, la confiance en soi, la capacité à prendre soin de l’autre et de soi.
En psychiatrie, Sophie LESPINASSE a, par exemple, travaillé avec sa chienne au côté d’une personne ayant un problème de confiance en elle. « Au fur et à mesure des séances, je lui ai laissé de plus en plus d’autonomie avec ma chienne et je me suis mise en retrait, raconte-t-elle. Je prenais des photos, et puis nous débriefions. J’ai vu cette personne se redresser, accepter d’être dans une posture d’autorité sans forcément être agressif. Son attitude a changé avec la chienne mais aussi avec les personnes qui l’entourent. »
Lire aussi la fiche pratique : "Zoothérapie"
Pratiques ne détenant pas de cadre, rarement intégrées et dont la formation n'est pas reconnue.
« La zoothérapie est un soin ne pouvant être prodigué que par un professionnel formé ayant, ou pas, un animal ou des animaux pour partenaires », rapporte Sophie LESPINASSE. Le praticien et son animal (ou ses animaux) forment alors une équipe de travail. Tout comme le professionnel est formé, l’animal doit lui aussi avoir été choisi et éduqué pour être un auxiliaire de travail « fiable » et « complice ». Canard, oie, poule, cochon, chien, mouton, chat : tous peuvent intervenir dans le cadre de la zoothérapie. « Le zoothérapeute doit en revanche définir ce qu’il entend travailler avec l’animal et pour quel type de public, précise-t-elle. Il doit pouvoir repérer tout de suite un problème et décoder ce qui se passe entre la personne et l’animal. »
Le soin s’adresse à une seule personne, ou éventuellement à un tout petit groupe d’usagers (trois maximum), « pour peu que les objectifs de soins soient concordants et qu’un travail thérapeutique en petit groupe ait du sens », indique Sophie LESPINASSE. Le soin s’appuie sur la relation tissée entre le(s) patient(s) et l’animal ou les animaux. « Cette relation doit être basée sur la confiance, la complicité et la bienveillance, favorisée par le zoothérapeute garantissant la sécurité dans le cadre de cette relation en triangulation qu’il instaure », rapporte-t-elle. Cependant, il est tout à fait envisageable de travailler avec des supports imagés (photos, extraits de films…) ou auditifs (enregistrements de cris d’animaux, par exemple).
Le champ d’intervention de la zoothérapie est très vaste. Elle se déroule souvent en institution, dans le cadre d’une décision conjointe de l’équipe soignante afin de travailler sur les fonctions cognitives et l’organisation de la pensée, sur les fonctions adaptatives et les comportements, sur la communication et les relations sociales ou encore dans le but mener un travail psychocorporel et en lien avec l’autonomie au quotidien.
La zoothérapie vise à agir sur la réduction du stress, à améliorer le rapport au cadre et aux limites, à la tolérance à la frustration, à diminuer l’agitation, à améliorer la patience, la conscience de soi et du schéma corporel, la communication non verbale, la prise de conscience et la verbalisation des
émotions et des affects, à améliorer l’intégration sociale, à réduire l’angoisse et l’anxiété, à améliorer l’estime de soi, la confiance en soi, la capacité à prendre soin de l’autre et de soi.
En psychiatrie, Sophie LESPINASSE a, par exemple, travaillé avec sa chienne au côté d’une personne ayant un problème de confiance en elle. « Au fur et à mesure des séances, je lui ai laissé de plus en plus d’autonomie avec ma chienne et je me suis mise en retrait, raconte-t-elle. Je prenais des photos, et puis nous débriefions. J’ai vu cette personne se redresser, accepter d’être dans une posture d’autorité sans forcément être agressif. Son attitude a changé avec la chienne mais aussi avec les personnes qui l’entourent. »
Lire aussi la fiche pratique : "Zoothérapie"
La médiation animale recoupe de nombreuses pratiques. Parmi elles, la zoothérapie, une thérapie complémentaire impliquant un animal, celui-ci permettant d’agir dans le cadre d’un champ d’intervention très large.
Mots clés : Zoothérapie - Médiation animale - Thérapies complémentaires - Applications en santé
Définir la zoothérapie implique de faire le point sur la médiation animale. « Dans ce domaine, il est possible de distinguer deux branches », indique Sophie LESPINASSE, zoothérapeute.
Tout d’abord, les activités assistées par l’animal, qui consistent principalement à aider les personnes en situation de handicap sensori-moteur ou les professionnels.
Ensuite, les interventions assistées par l’animal, avec dans un premier temps, les interventions éducatives ou pédagogiques comme les fermes pédagogiques. Puis, les interventions à visée thérapeutique, celles-ci se déclinant en trois interventions : les contacts quotidiens avec un animal (un animal résidant en institution), les animations médiatisées par l’animal (animal visiteur, activité médiatisée avec un groupe de plus de trois personnes) et enfin la zoothérapie. « Plus on s’oriente vers la zoothérapie, plus on avance vers le ″cure″ », explique Sophie LESPINASSE. La zoothérapie se définit, d’après le directeur de l’Institut français de zoothérapie, François Berger, comme un « soin alternatif non médicamenteux qui se met en place par l’intermédiaire d’un médiateur animal, grâce au contact formalisé et encadré par un professionnel formé, entre une personne malade et un ou des animaux ».
« La zoothérapie est un soin ne pouvant être prodigué que par un professionnel formé ayant, ou pas, un animal ou des animaux pour partenaires », rapporte Sophie LESPINASSE. Le praticien et son animal (ou ses animaux) forment alors une équipe de travail. Tout comme le professionnel est formé, l’animal doit lui aussi avoir été choisi et éduqué pour être un auxiliaire de travail « fiable » et « complice ». Canard, oie, poule, cochon, chien, mouton, chat : tous peuvent intervenir dans le cadre de la zoothérapie. « Le zoothérapeute doit en revanche définir ce qu’il entend travailler avec l’animal et pour quel type de public, précise-t-elle. Il doit pouvoir repérer tout de suite un problème et décoder ce qui se passe entre la personne et l’animal. »
Le soin s’adresse à une seule personne, ou éventuellement à un tout petit groupe d’usagers (trois maximum), « pour peu que les objectifs de soins soient concordants et qu’un travail thérapeutique en petit groupe ait du sens », indique Sophie LESPINASSE. Le soin s’appuie sur la relation tissée entre le(s) patient(s) et l’animal ou les animaux. « Cette relation doit être basée sur la confiance, la complicité et la bienveillance, favorisée par le zoothérapeute garantissant la sécurité dans le cadre de cette relation en triangulation qu’il instaure », rapporte-t-elle. Cependant, il est tout à fait envisageable de travailler avec des supports imagés (photos, extraits de films…) ou auditifs (enregistrements de cris d’animaux, par exemple).
Le champ d’intervention de la zoothérapie est très vaste. Elle se déroule souvent en institution, dans le cadre d’une décision conjointe de l’équipe soignante afin de travailler sur les fonctions cognitives et l’organisation de la pensée, sur les fonctions adaptatives et les comportements, sur la communication et les relations sociales ou encore dans le but mener un travail psychocorporel et en lien avec l’autonomie au quotidien.
La zoothérapie vise à agir sur la réduction du stress, à améliorer le rapport au cadre et aux limites, à la tolérance à la frustration, à diminuer l’agitation, à améliorer la patience, la conscience de soi et du schéma corporel, la communication non verbale, la prise de conscience et la verbalisation des
émotions et des affects, à améliorer l’intégration sociale, à réduire l’angoisse et l’anxiété, à améliorer l’estime de soi, la confiance en soi, la capacité à prendre soin de l’autre et de soi.
En psychiatrie, Sophie LESPINASSE a, par exemple, travaillé avec sa chienne au côté d’une personne ayant un problème de confiance en elle. « Au fur et à mesure des séances, je lui ai laissé de plus en plus d’autonomie avec ma chienne et je me suis mise en retrait, raconte-t-elle. Je prenais des photos, et puis nous débriefions. J’ai vu cette personne se redresser, accepter d’être dans une posture d’autorité sans forcément être agressif. Son attitude a changé avec la chienne mais aussi avec les personnes qui l’entourent. »
Lire aussi la fiche pratique : "Zoothérapie"