L’Agence des Médecines Complémentaires et Alternatives (A-MCA) a été très sollicitée ces dernières semaines afin qu’elle communique son avis et son positionnement relatif au scandale des « plateformes de praticiens en MCA ».
Avant tout, ces plateformes peuvent générer une véritable confusion chez les usagers puisqu’elles donnent accès à des pratiques très hétérogènes en termes de statuts et d’encadrement. Or, une telle démarche ne permet pas au citoyen de se repérer dans la diversité des normes liées aux MCA rassemblant « des pratiques validées/adaptées, insuffisamment éprouvées, douteuses, voire dangereuses ».
De plus, l’A-MCA alerte sur les dangers liés à la promotion de pratiques illégales ou dénoncées par la mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (miviludes). Aussi, toute recommandation formulée par des praticiens en MCA et allant à l’encontre des avis médicaux constitue un véritable risque pouvant aller jusqu’à une perte de chance pour les patients.
Par ailleurs, les MCA doivent s’inscrire dans une démarche pleinement complémentaire aux soins standards ; elles doivent être dispensées par des praticiens possédant l’expertise et l’expérience nécessaires pour accompagner les usagers qui les sollicitent. L’A-MCA rappelle que le diagnostic médical est réservé aux seuls médecins et que l’intervention thérapeutique est réservée aux seuls professionnels de santé.
Face au risque d’orientation inadaptée, l’A-MCA recommande de prendre avis auprès de son médecin ou d’un professionnel de santé. En cas de doute en matière de dérives, elle recommande de prendre avis auprès de la miviludes.
L’A-MCA ne saurait soutenir des plateformes ou toute initiative visant à déployer des pratiques à risques de dérives. De même qu’elle ne saurait soutenir la démarche commerciale visant à « former les thérapeutes à affiner leurs techniques commerciales et élargir leur clientèle» qui est contraire à l’éthique de l’A-MCA.
Face à la multiplicité des pratiques, des praticiens et des formations, l’A-MCA recommande de faire appel à des pratiques/praticiens qui répondent à la fois aux normes existantes et à celles des institutions dans lesquelles ils interviennent :